> Quelle est l’envergure de votre réseau ?
Le réseau scop compte 1 700 PME, ce qui représente environ 40 000 salariés. Nous sommes sur un rythme d’une centaine de reprises ou de créations par an, en progression régulière. Les reprises, un tiers du total, concernent principalement les entreprises de 20 à 200 salariés.
> Vous avez des propositions à faire au gouvernement. Quelles sont-elles ?
Dans les cinq ans qui viennent, un quart des dirigeants d’entreprises passeront la main. Certaines sociétés rentables, mais qui dégagent des marges assez faibles, ne vont pas forcément trouver un repreneur. Leurs salariés sont susceptibles de reprendre mais il leur faudrait les mêmes appuis que ceux dont bénéficient les structures de capital investissement.
Nous demandons donc que le gouvernement prenne ce problème à bras le corps. Nous souhaitons que le prêt contracté pour reprendre une entreprise soit garanti par Sofaris. Nous demandons également que le plan d’épargne entreprise soit défiscalisé pour la partie destinée à la reprise d’entreprise.
> Quelles sont les raisons qui amènent les salariés à reprendre leur entreprise en scop et quelles sont les particularités de ce régime ?
La principale raison de ce type de reprise est liée à une menace sur l’emploi. C’est le cas lorsque le chef d’entreprise part à la retraite ou lorsque la société connaît des difficultés. En terme d’organisation du travail ou de management, il n’existe pas de différence notable par rapport aux autres entreprises, si ce n’est que les dirigeants rendent compte à des actionnaires qui se trouvent au sein même de l’entreprise. Du fait de l’implication forte des salariés associés dans le projet d’entreprise, la gouvernance est plus exigeante.
Il y a une répartition équitable du résultat entre l’entreprise et les salariés associés. La moitié des bénéfices sert à améliorer le fond de roulement et la capacité d’investissement. L’autre moitié revient sous forme de participation aux salariés.