L’Observatoire de la Création d’Entreprise en Haute-Savoie (co-fondé par la CCI de la Haute-Savoie et l’Agence Economique Départementale) vient de publier des données exhaustives sur la transmission dans le département. Quelles sont les étapes suivantes ?
Nous souhaitons appliquer notre méthode à un échelon régional afin de la valider dans le temps et dans l’espace. Il faut que nous rencontrions différents acteurs afin de déterminer quelle sera la ou les régions test. Nous sommes dans une logique d’observatoire, c’est-à-dire que nous souhaitons remettre régulièrement à jour nos résultats. Nous espérons un déploiement national d’ici une année.
Nous avons eu des manifestations d’intérêt d’autres chambres de commerce et un soutien de notre réseau national CCI-Entreprendre en France . Parvenir à une volumétrie globale et chiffrer le taux de transmission selon qu’il s’agisse de vente de fonds ou de parts sociales est inédit. Nous avons mis en lumière de nombreux chiffres et éléments pour la première fois.
Décompter le nombre de vraies reprises sur un département est en effet inédit. Quelle a été votre méthode de travail ?
Nous avons travaillé sur des fichiers de la CCI et de la chambre des métiers. C’est un travail très laborieux qui a consisté, d’une part, à identifier à partir de différents fichiers les événements susceptibles de correspondre à des reprises et, d’autre part, à valider nos hypothèses par une enquête . La méthode est complexe et nous ne souhaitons pas la dévoiler aujourd’hui. Nous parvenons à un résultat fiable car nous sommes allés chercher tous les cas de figures. Nous avons mis en place, avec la collaboration du cabinet TMO-Régions, un programme informatique qui va nous permettre de réévaluer chaque année les chiffres de la transmission sur le département de la Haute-Savoie. Il ne s’agit donc pas que d’une étude ponctuelle sur la reprise d’entreprise.
Quels ont été vos critères pour définir une reprise ?
Nous avons fait des choix et nous avons redéfini les contours de la notion de reprise car il n’existe pas de définition précise au niveau national. Nous avons pris en compte quatre critères : le maintien de l’activité dans le même lieu, la continuation de l’activité, la reprise des moyens de production et la reprise de la clientèle. Dans le cadre de reprise de parts, il s’agit de reprise de parts majoritaire. Nous avons exclu les reprises de clientèle de professions libérales. Nous n’avons également pas pris en compte les reprises d’exploitations agricoles.
Retrouvez la synthèse des résultats de l’étude sur www.observatoire-creation.com :