Sabine Nakache

12 juin 2015

Isabelle Marie

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Pouvez-vous nous dire quelques mots sur l’entreprise que vous avez cédée ?
J’ai cédé l’entreprise Plus Agenda que j’avais créé en juin 2004. Il s’agit de la première entreprise exclusivement organisée en homeshoring, c’est-à-dire que les téléopérateurs travaillent depuis leur domicile. L’entreprise propose un service d’accueil téléphonique et de gestion d’agenda, que l’on appelle communément le télé secrétariat. Ma vision était de faire un service haut de gamme avec des interlocuteurs niveau bac +2, formés à la culture du métier de nos clients (des entreprises et des professions libérales) afin d’offrir un service très qualitatif. Le réseau était composé d’une trentaine de téléopérateurs pour un chiffre d’affaires de 700 000 euros environ. Elle connaît une croissance à deux chiffres depuis sa création et réalise une bonne marge.
 
Quelles sont les raisons qui vous ont conduites à céder votre entreprise ?
Après avoir travaillé une dizaine d’années dans la relation client et d’autres expériences variées, j’ai eu envie de revenir à une activité plus en phase avec mes désirs profonds (j’ai une formation à l’Ecole du Louvre et l’Ecole Pratique des Hautes Etudes en Sciences Sociales). Aujourd’hui, après la cession de mon entreprise, et à 40 ans,  je m’oriente vers la réalisation de documentaires, sachant qu’il s’agit d’une activité risquée et que je aussi besoin du dynamisme de l’entreprise, je créé parallèlement une structure proposant des vidéos d’entreprises classiques et des dispositifs vidéos pour accompagner et témoigner de la transformation d’un individu ou d’une entreprise. Un concept à mi-chemin entre le coaching et la communication.
 
Pourquoi avez-vous fait appel au cabinet Intercessio, spécialisé dans la cession, et quel a été le rôle du chargé d’affaires qui vous a accompagné ?
Je considère qu’un dirigeant doit s’appuyer sur ses ressources et connaître ses limites. Pour ma part, je n’ai pas d’affinités particulières avec l’administratif et le juridique.  Pour cette opération de cession, j’ai ressenti le besoin de me faire accompagner. Je me suis alors rapprochée du cabinet Intercessio. J’ai choisi ce cabinet car j’ai trouvé que leur site reflétait une bonne image, de clarté et de sérieux, alors que j’étais en pourparlers avec un autre cabinet. Nathalie Berthier, la chargée d’affaires qui m’a accompagnée, s’est montrée très professionnelle. Elle  a réalisé l’évaluation de la cible. Par la suite, elle m’a guidée et accompagnée lors des différentes étapes de la cession. Elle a, notamment, validé la lettre d’intention, m’a conseillé sur le choix d’un avocat.  J’ai alors pris conscience de la complexité du processus. J’ai en effet trouvé qu’il était beaucoup plus compliqué de vendre que de créer son entreprise. Le rôle de la chargée d’affaires d’Intercessio a été primordial, en particulier lorsqu’il s’est agi de mettre de l’huile dans les rouages lors de certaines phases de négociation.
 
Comment s’est opéré le choix du repreneur ?
J’ai reçu une lettre de la chambre de commerce disant qu’un repreneur était intéressé par ma société alors que je venais de signer un contrat avec Intercessio. J’ai transmis le contact à la chargée d’affaires de ce cabinet qui s’est occupée d’organiser la rencontre. Je fonctionne beaucoup à l’intuition, au feeling et nous nous sommes « plus » immédiatement avec ce repreneur. Dans l’intervalle, Nathalie Berthier avait constitué une short-list de plusieurs repreneurs potentiels. Mais je ne les ai pas rencontrés car je souhaitais poursuivre avec cette personne. Je n’avais pas de profil type de repreneur. Je voulais qu’il garde la société en l’état pour la développer. Je n’avais pas exclu la reprise par une société.
 
Quels sont les facteurs qui ont motivés votre choix ?
J’ai privilégié mon ressenti vis-à-vis du repreneur. Nous avons des valeurs, notamment de loyauté et de transparence, en commun. Certes il y a pu avoir quelques clashs mais jamais de coups bas, donc rien d’irrémédiable. Un sentiment de confiance a toujours prédominé.
 
Certaines phases des négociations se sont-elles révélées plus âpres que d’autres ?
Nous avons connu deux moments de tensions lors des discussions, lorsque nous avons négocié la GAP et lorsque nous avons abordé le sujet de la trésorerie. J’ai alors bien pris conscience que tout ne se jouait pas sur la négociation sur le prix de cession ! La négociation sur la GAP se révèle particulièrement importante, de même que pour la garantie de la garantie. Car avoir une partie de l’argent de la vente qui est bloquée durant plusieurs années n’est évidemment pas anodin. Lors de ces phases, il faut reconnaître qu’il peut y avoir une forme de dureté de la part des avocats qui sont là pour défendre nos intérêts alors que Nathalie Berthier était beaucoup plus dans le consensus.
 
L’accord sur le prix de cession a-t-il été difficile à trouver ?
Il n’y a pas eu de difficulté quant au prix de cession. Nous sommes tombés d’accord en deux jours.Le repreneur désirait véritablement acquérir cette entreprise. D’autant qu’il était très motivé et qu’il avait perdu du temps avec une précédente cible. Quant à moi, j’avais hâte de me consacrer à ma nouvelle activité.
 
Avez-vous convenu d’une période d’accompagnement ?
La période d’accompagnement s’est étalée sur quatre mois et ensuite, je me tenais à la disposition du repreneur s’il avait un besoin ponctuel.
 
L’ensemble de l’opération a pris combien de temps ?
Tout s’est fait très vite. L’ensemble du processus de cession a pris 6 mois, ce qui est vraiment très rapide.