Un porteur de projet qui opte pour la reprise d’une franchise peut légitimement estimer qu’il va limiter sa prise de risque. D’une part, comme tout repreneur, il va prendre les commandes d’une société structurée, implantée sur son marché et disposant, a priori, d’un portefeuille client. D’autre part, et du fait même du système de la franchise, il va bénéficier de l’assistance et de l’accompagnement du franchiseur, ainsi que de ses méthodes, tout au long du contrat de franchise.
Par ailleurs, le repreneur qui a pour cible une franchise aura la possibilité de comparer l’activité de cette dernière avec les autres franchisés du même réseau. Ainsi, la rentabilité et le retour sur investissement sont des données qui, a priori, peuvent être connue dès le départ. Ce qui constitue un indéniable avantage pour le porteur de projet. Il pourra se servir de différents ratios comme, par exemple, la masse salariale rapportée au chiffre d’affaires. Il saura si la cible se trouve dans la moyenne du réseau ou au-delà.
Le repreneur d’une franchise va tirer parti d’avantages spécifique propres au fonctionnement en réseau comme des économies d’échelle lorsqu’il fait ses achats et la mutualisation de certains postes comme la communication. Il va bénéficier de l’assistance du franchiseur sur la gestion des ressources humaine, le financement ou encore le commercial.
Un nombre non négligeable de franchises à reprendre
Mais le candidat à la reprise d’une franchise doit aussi savoir qu’il devra s’acquitter de différentes redevances auprès de son franchiseur qui sont, en moyenne, comprises dans une fourchette de 5 à 10 % du chiffre d’affaires. Il devra également bien prendre conscience qu’un contrat de franchise est contraignant : le franchisé doit adhérer et respecter le concept développé par le franchiseur. A titre d’exemple, dans le secteur de la restauration, le chef d’entreprise franchisé ne pourra pas prendre de liberté avec les recettes et la carte définies par l’enseigne.
Comme pour d’autres formes d’entrepreneuriat, le potentiel d’entreprises franchisées à reprendre est non négligeable. Selon l’enquête annuelle de la franchise 2013, réalisée par le Fédération française de la franchise, pas moins de 32 % des franchisés actuels envisagent de céder leur entreprise d’ici à 5 ans. A titre d’exemple, il y a eu dans plus de 50 % des réseaux de franchise, une ou plusieurs cessions au cours de l’année 2012. La tendance est similaire pour l’année en cours.
Si 23 % des franchisés envisagent de céder leur affaire à l’un de leur salariés et 18 % à leur franchiseur, près de 60 % pensent transmettre à un repreneur extérieur.