La CGPME vient de publier les résultats définitifs d’une étude sur le financement bancaire des PME. Cette enquête fournit de bonnes indications quant à l’état d’esprit actuel des banquiers et de leurs positions vis-à-vis de leurs clients professionnels, qu’ils soient patrons de PME ou repreneurs.
L’un des principaux enseignements, et il ne constitue pas une surprise, est que près de 35 % des entreprises ont ressenti des évolutions dans leur relation avec leur banque. L’étude souligne que les établissements bancaires demandent de plus en plus souvent un cofinancement en pool bancaire, qu’ils augmentent leur taux de couverture jusqu’à 200 % du crédit et qu’ils accroissent leur taux d’intervention ( taux de crédit, frais de dossier, etc.). « Par ailleurs, elles n’hésitent plus à revenir sur des projets engagés et à remettre en cause les facilités de caisse », notent les auteurs de l’enquête. Les délais d’acceptation deviennent plus longs, du fait que les dossiers remontent plus fréquemment au niveau départemental ou régional.
Plus de 61 % des crédits sont consentis pour des montants inférieurs à 100 000 euros. Il s’agit, pour 55 % d’entre eux, de prêt à moyen terme (jusqu’à 7 ans). Près de 55 % des patrons interrogés ont constaté une augmentation du coût du crédit et 41 % indique que les demandes de garanties se sont renforcées. Généralement, les taux sont compris entre 5 et 6 %. La garantie la plus souvent demandée est le cautionnement personnel (dans 47 % des cas selon l’étude de la CGPME). L’étude a été réalisée auprès de 3 294 PME du 7 au 20 octobre.