Le cédant a bien évidemment tout intérêt à vendre une entreprise en bonne santé, avec des perspectives de développement et sans « cadavres dans les placards ». Le prix de cession n’en sera que plus élevé. Pour y arriver, le dirigeant doit procéder à un certain nombre de diagnostics, bien en amont de la vente. Ils lui permettront de prendre de bonnes décisions pour vendre dans les meilleures conditions.
1 – Pourquoi réaliser le diagnostic de sa propre entreprise ?
La vente de sa société sera le dernier acte de gestion du dirigeant. Pour bien s’y préparer et réaliser la cession dans les meilleures conditions possibles, il devra procéder à une série de diagnostics anticipés. Fort des résultats, il pourra alors analyser les faiblesses potentielles de sa société et y remédier. Il sera mieux préparé pour sa négociation avec le repreneur et ne risquera pas d’être pris en défaut. Il aura anticipé l’aspect fiscal et la dimension patrimoniale de sa cession. Ces diagnostics lui permettront de mieux vendre son entreprise.
2 – Qui peut réaliser ces diagnostics pour le cédant?
Légitimement le cédant pourrait se dire qu’il peut faire lui même l’ensemble des diagnostics préalables à la vente. Il connaît intimement sa propre entreprise et cela lui permettra d’économiser de l’argent en prestation de conseils. C’est possible pour certains diagnostics comme ceux portant sur l’activité de l’entreprise, sur ses moyens matériels ou encore sur les ressources humaines. Néanmoins, Il devra se montrer le plus objectif possible et ne surtout pas atténuer les éventuelles faiblesses. Par contre, les diagnostics d’ordre financier, comptable et juridique devront eux, être menés par des experts-comptables, avocats ou notaires. Un cabinet spécialisé en transmission d’entreprise pourra être un allié précieux pour le cédant.
3 – A quel moment mener ces diagnostics ?
La règle d’or est l’anticipation! Pour tous les professionnels de la transmission d’entreprise, le cédant doit suffisamment anticiper la vente de sa société pour que l’opération se déroule bien et soit la plus rentable possible. Anticiper la cession à deux ou trois ans et mener les diagnostics s’avèrera intelligent et sage. A titre d’exemple, un cédant dont la société est trop intuitu personae, nuisant ainsi à sa valorisation, devra prendre du temps pour restructurer son management et recruter un DGA. S’il doit isoler l’immobilier au sein d’une SCI, il lui faudra aussi de longs mois pour mener dans de bonnes conditions cette opération.
4 – Quels sont les diagnostics utiles à faire ?
- Le diagnostic sur l’activité et la rentabilité. Il permet au cédant de faire le point sur l’évolution de son activité. Mais aussi sur la structuration de la clientèle, la rentabilité, la concurrence, l’état du marché ou encore sur le bien-fondé de sa stratégie commerciale. Un tel diagnostic permet au cédant de prendre du recul, d’opérer des changements en terme stratégique. Cela dégagera de nouvelles perspectives et de nouveaux potentiels .
- Diagnostic des moyens. Cet état des lieux des moyens de production permet au dirigeant de s’interroger sur l’opportunité ou non de procéder à certains investissements. Il permettra aussi de faire le point sur les biens à intégrer ou à exclure de la vente.
- Diagnostic humain. C’est l’occasion pour le dirigeant de s’interroger sur la politique salariale, sur la pyramide des âges, sur les évolutions de carrière, sur l’éventuelle promotion d’hommes clés. Pour les inciter à demeurer dans la société après la cession.
- Diagnostic juridique. Le dirigeant va pouvoir mettre à jour l’ensemble des contrats, éventuellement les renégocier, et faire le point sur les éventuels litiges en cours, mais aussi sur les aspects réglementaires. Il en va de même pour la propriété et la protection des marques et des brevets.
- Diagnostic comptable et financier. Cette analyse est impérative pour analyser les ressorts de la rentabilité et pour pouvoir répondre de façon fiable aux interrogations des candidats à la reprise.
5 – Réaliser des diagnostics afin de mieux valoriser la société
Si le cédant anticipe suffisamment et mène les diagnostics assez tôt, il aura le temps de prendre les bonnes décisions pour optimiser son entreprise, voir lui donner un second souffle, ce qui ne pourra qu’avoir des incidences positives quant au prix de vente.