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Anticiper pour mieux céder …

17 février 2021

L’anticipation et le choix du « moment » sont clés dans la cession. Même s’il s’écoulera en moyenne 12 mois entre la décision de vendre et la conclusion de l’acte de cession, il faut être prêt à consacrer du temps à son projet. Ce sont trois à quatre années en moyenne qui seront utiles pour préparer au mieux son entreprise à l’échéance, et ce pour tenter d’en obtenir le meilleur profit.

Il faut mettre son entreprise « en condition » pour séduire le plus possible. Plus l’offre, le marché, la dynamique, et la  capacité d’innovation seront lisibles mieux elle se vendra. Un choix plus large de repreneurs potentiels se manifesteront. Le dirigeant dans sa stratégie devra faire valoir un vrai potentiel de développement, avec une structuration managériale qui permettra d’absorber un changement de direction.

1 –Se préparer est fondamental.

Comme pour un sportif de haut niveau avant une compétition, C’est un travail sur la durée qui doit s’amorcer pour répondre aux deux objectifs prioritaires du cédant . Tirer le meilleur prix de son entreprise , et trouver le meilleur acquéreur.

Un autre facteur sera clé. La lucidité du dirigeant. Pourquoi ? Parce que c’est cette lucidité qui permettra de se voir vieillir par exemple, d’anticiper le passage du flambeau tout en intégrant le bon timing.

Dans la vie de l’entreprise les phases d’évolution et de développement se planifient . Ce doit être également le cas pour l’étape de vente. Une entreprise qui n’entretient pas son dynamisme, qui perd en agilité et qui devient moins innovante sera plus difficilement cessible. Si néanmoins elle est vendue, elle le sera à un prix moindre. Le futur cédant  doit mener un travail de fond trois à quatre ans à minima en amont pour mettre son entreprise sur le marché dans les meilleures conditions possibles.

Encore une fois l’important ne sera pas d’être présent à la fin de l’histoire, mais bien de savoir partir au plus beau moment. Voir avant que celui ne se réalise !

2 – Valoriser le potentiel de l’Entreprise.

Un repreneur, particulier comme une entreprise, va vouloir acheter un potentiel.

Le cédant devra alors se poser la question de son offre pour faire valoir un potentiel de développement. Comme par exemple un nouveau produit développé, mais pas encore exploité, un nouveau marché identifié mais non encore attaqué, des partenariats identifiés et non mis en place etc….

Il sera important également de ne pas déstabiliser la poursuite de l’activité, lors du départ du dirigeant en anticipant et en mettant en place une structure managériale qui neutralise les risques de rupture dans la stratégie de l’Entreprise lors de la cession.

Dans la gestion également, la remise à plat des contrats fournisseurs par exemple avec des renégociations à la clé, idem pour la gestion salariale seront autant d’éléments de réassurance pour un acquéreur.

3 –Anticiper la dimension patrimoniale de la cession.

Procéder en tant que cédant à un audit complet de sa situation familiale, patrimoniale et successorale est important. Chacune des dispositions prises auront des conséquences. Les conseils du cédant, Notaire comme Avocat seront là pour analyser et conseiller le cédant sur les ajustements nécessaires comme une modification de contrat de mariage. Cela peut prendre du temps.

La situation patrimoniale du chef d’Entreprise est fondamentale en particulier dans le cadre d’une transmission familiale. En droit français, et notamment en droit fiscal, il est important de pouvoir mettre en œuvre les montages juridiques appropriés et favorables au cédant : ce peut être créer une holding familiale, procéder à des donations dans le cadre du pacte Dutreil dont l’objectif est de diminuer l’imposition des transmissions gratuites d’entreprises et favoriser ainsi la transmission et le maintien du patrimoine professionnel dans le cercle familial ( évolutions récentes sur 2020), voir procéder au démembrement de l’entreprise avant sa cession, etc….

4 – Optimiser la fiscalité des fruits de la vente de l’Entreprise.

La cession d’une Entreprise peut rapporter une somme très conséquente à son cédant. C’est le fruit de cette vente qui permettra au cédant et à ses proches de vivre. Il va donc lui falloir optimiser la fiscalité relative à la cession. Les possibilités sont nombreuses et peuvent se révéler particulièrement efficaces. Il peut s’agir du réemploi du produit de cession, des mécanismes d’apport-cession et de donation avant cession, etc… Encore une fois, c’est en anticipant confortablement que tous ces éléments s’analysent et ce au regard d’une situation globale.

5 – Isoler l’immobilier de l’entreprise, le cas échéant, avant sa cession bonne ou mauvaise solution ?

Dans le cas où l’entreprise possède un patrimoine immobilier, comme des murs ou un terrain, nombre de professionnels de la transmission conseillent de l’isoler avant la cession de l’entreprise. Il faut bien savoir que dans le cas où il y a un immeuble, le multiple de résultat sur lequel on calculera la valeur de l’entreprise peut baisser dans des proportions importantes. Une solution consiste à filialiser l’immeuble afin de créer un lien locatif entre l’immeuble et la société d’exploitation. Il y a deux autres avantages majeurs à dissocier l’immobilier de l’entreprise. Par définition, cette dernière aura dès lors un prix de cession moindre et pourra intéresser davantage de repreneurs potentiels. Autre possibilité si le cédant peut conserver l’immobilier, cela peut lui faire un revenu locatif durant sa retraite. Attention ce type d’opération est assez lourde et afin de la mener correctement, il faut la mener au moins quatre ans en amont de l’année programmée pour la cession de l’entreprise.

Vous l’aurez compris ANTICPER est la clé pour bien CEDER !