Vincent Ponçon

28 juin 2006

Isabelle Marie

""> Vous êtes passé d’un statut de cadre supérieur dans un groupe mondial à la direction d’une petite entreprise provinciale ? Pas de regret ?
Absolument pas. J’ai beaucoup aimé mes deux décennies chez Air Liquide. J’avais néanmoins envie, depuis quelques années déjà, de changer de vie et ce dans trois directions :
m’installer dans le Sud avec ma famille, améliorer notre organisation familiale et changer de carrière. Soit trois éléments difficiles à combiner. Or, tout s’est concrétisé avec la reprise d’Hélio Froid. Basée dans le Var, Hélio Froid nous permettait de quitter durablement Paris pour le soleil, de rentrer tous les soirs dîner en famille. Et cette reprise me défiait formidablement. Serais-je capable de reprendre les rênes d’une entreprise quinquagénaire, de motiver les équipiers en place, de la développer et de prendre des risques ?

> Quels ont été les éléments déterminants de cette reprise ?
Sans hésiter, une implication collégiale. A savoir, l’attitude encourageante de mes enfants, le soutien de mon épouse qui est venue me rejoindre dans l’entreprise et travaille désormais à mes côtés, la bonne volonté du cédant, lequel est demeuré une année après la signature. Citons encore l’esprit positif des salariés, ils ont bien accepté cette transmission. Malgré tous ces bons facteurs, le chiffre d’affaires a un peu fléchi après la cession, les clients anciens attendant de voir de quoi nous étions capables. Nous avons redressé la barre. La combativité et l’optimisme sont deux autres éléments forts d’une reprise réussie.

> Vous avez opéré en moins d’une année entre vos prospections et la société élue de votre cœur. N’est-ce pas un peu rapide ?
Non ! La rencontre avec le cédant et l’étude financière et comptable ont tout de suite ‘collé’. L’activité de traitement de l’air me correspondait. L’équipe était performante. La banque de l’entreprise suivait. Le cédant et moi-même avions une évaluation identique à 5% près. Les pièces du puzzle étant réunies, pourquoi chercher mieux que ces conditions-là ?