Sur le front des défaillances d’entreprise, le 3e trimestre 2019 est à marquer d’une pierre blanche. Il s’agit du troisième meilleur trimestre depuis 2007. Avec 10 501 procédures, la baisse est de 9,2 % par rapport à la même période de l’année passée. Ces données ressortent de l’étude Altares sur les défaillances d’entreprises.
Les liquidations judiciaires affichent un recul de 8 %, avec une baisse marquée de la sinistralité des TPE. Les redressements judiciaires connaissent également un fort recul (-12,2 %). Mais corrigée des 348 redressements judiciaires exceptionnels prononcés à la Réunion en août 2018, la baisse serait ramenée à 2,6 %. Notons que seulement 200 jugements de sauvegarde ont été enregistrés sur ce troisième trimestre de l’année, soit moins de 2 % de l’ensemble des procédures collectives. On peut regretter ce chiffre faible car ce type de procédure préventive se révèle souvent efficace.
En dépit de ces bons résultats, sur le plan de l’emploi la situation est plus critique. En effet, par rapport au 3e trimestre 2018, en dépit d’un millier de procédures en moins, 2 350 emplois de plus sont menacés par ces procédures. Ce mauvais résultat s’explique essentiellement par la hausse de 30 % des défaillances des entreprises de plus de 50 salariés. Plus précisément, 73 PME de ce type ont défailli sur ce 3e trimestre contre 56 sur la même période l’année précédente. « Cette accélération de la sinistralité des PME pèse lourdement sur l’emploi. Près de 37 300 emplois sont ainsi menacés, parfois déjà perdus », constate Thierry Millon, directeur des études Altares.
Les entreprises du secteur de la construction connaissent une baisse de leur sinistralité de 8 %. Mais, si les liquidations judiciaires reculent de 9 % dans ce secteur, les redressements judiciaires connaissent une forte progression ( + 20 %). À titre d’exemple, le sous-secteur de la construction de maisons individuelles connaît la plus forte dégradation avec pas moins de 180 défaillances d’entreprise, soit une progression de 19 %. L’industrie se porte bien avec une baisse de 8,2 % des procédures, notamment portée par l’agroalimentaire ( -19,5 %).
Soulignant la situation particulière des activités de conseil en communication et gestion avec une hausse très significative de 33 % des faillites. La situation est aussi tendue pour les relations publiques et l’architecture.