Un taux de pérennité à cinq ans très différent selon les secteurs

15 janvier 2010

Isabelle Marie

L’Insee ne semblant pas être décidée à reprendre la publication de statistiques sur la reprise d’entreprise, il faut bien se contenter de celles sur la création et d’extrapoler, quand cela est possible, sur la reprise. L’enquête de l’organisme public sur le devenir des entreprises cinq ans après leur création, et sur les facteurs influents sur leur pérennité, livre des éléments susceptibles d’intéresser les repreneurs.
Parmi les 215 000 entreprises créées en 2002, seules 52 % existent toujours en 2007. Il faut bien avoir à l’esprit, il en est de même en matière de reprise, qu’une entreprise qui disparaît ne signifie pas forcément faillite : elle a pu être racheté, le dirigeant a pu cesser volontairement l’activité, etc.
En termes de secteur, il apparaît que les entreprises du commerce sont les moins pérennes avec un taux à 5 ans de 46 %. Les plus solides sont celles du transport à 62 %. 51 % des entreprises du secteur construction existent toujours cinq ans après leur création. Ce taux s’élève à 54 % pour celles de l’industrie et des services aux entreprises.
Sans surprise, l’Insee constate que le profil du créateur influe sensiblement sur la pérennité, et ce, quelles que soient les caractéristiques de l’entreprise. « Ainsi, en 2007, 60 % des entreprises sont toujours actives lorsque le créateur a exercé pendant au moins dix ans un métier proche de l’activité de l’entreprise, contre 51% de celles dont le métier du créateur était différent et 48 % quand il était sans expérience professionnelle », précise l’Insee.
De même, le niveau d’étude influe clairement sur les chances de survie à 5 ans de l’entreprise. Les auteurs de l’étude soulignent que parmi les entrepreneurs diplômés de l’enseignement supérieur (32 % des créateurs), près de six sur dix franchissent le cap des cinq ans.