Près de 11 500 défaillances d’entreprises ont été enregistrées au troisième trimestre, soit une hausse de 17 % par rapport au trimestre précédent, d’après une étude du Cabinet Altares. Il s’agit du chiffre le plus élevé depuis 11 ans. Triste record. Les repreneurs que la reprise d’entreprises en difficulté n’effraie pas pourront trouver de nombreuses opportunités à la barre des tribunaux de commerce.
Selon Thierry Millon, responsable des études chez Altares, « les entreprises se sont trouvées confrontées à de graves problèmes de trésorerie après l’été en raison notamment du resserrement du crédit bancaire ». Cette forte hausse du nombre de défaillances est également liée au record du nombre de créations d’entreprise (plus de 320 000) enregistré l’an dernier. Mécaniquement, un certain pourcentage ne fête pas leur premier anniversaire. Ce pourcentage est plus élevé en période de tensions économiques. « Les petites entreprises ne se sont pas bien préparées aux difficultés et auraient dû renforcer leur fonds propres », estime Thierry Millon. L’optimisme naturel de bien des entrepreneurs fait que beaucoup d’entre eux n’ont pas suffisamment anticipé les difficultés, quel que soit le secteur, et ce, malgré des signes annonciateurs depuis, au moins, le début 2007.
Mais, selon les chiffres d’Altares, la hausse des défaillances ne concerne pas que les plus petites unités. La progression est de 59 % pour les PME comptant de 50 à 99 salariés et de 80 % pour les entreprises de plus de 100 salariés.
Par secteur, la situation apparaît plus contrastée. La hausse des défaillances atteint 11 % dans le commerce, 13 % dans le BTP, 22 % pour les services aux particuliers, 23 % dans l’industrie, 49 % dans les transports et 55 % dans l’immobilier.