Le thème de la reprise et de la transmission d’entreprise est d’une actualité particulière. Les évolutions démographiques témoignent qu’une génération entière de dirigeants d’entreprises se prépare à passer la main.
Beaucoup d’acteurs économiques s’y penchent et j’entends souvent dire que les transmissions d’entreprise s’opéreraient avec difficulté et seraient une source importante de défaillance. Mais ce constat relève plutôt d’une idée reçue que d’une réalité macroéconomique. Dans une économie vivante, on ne peut éviter des disparitions au moment de l’arrêt de l’activité de l’entrepreneur. Dans les faits, même s’il n’existe pas une fluidité économique à la hauteur d’un marché digne de ce nom, les acheteurs et les vendeurs se rencontrent de mieux en mieux et les transmissions d’entreprise sont financées par les banques et, pour les plus importantes, avec le concours des sociétés de capital risque, dans des conditions de pérennité qui s’améliorent sans cesse. Nous observons ainsi une croissance des opérations de garantie d’OSEO. Parallèlement, pour les transmissions plus délicates, OSEO met en place le Contrat de Développement Transmission. Les solutions de financement sont, donc, multiples et là où le marché ne répond qu’imparfaitement à la demande, OSEO peut intervenir.
En revanche, si les facteurs financiers s’améliorent, les conditions de la transmission jouent un rôle important dans la réussite ou l’échec. Une entreprise, c’est avant tout une femme ou un homme. La continuité doit être favorisée afin de préserver le réseau relationnel : employés, clients, fournisseur, etc ! Par exemple, le risque est très limité pour les transmissions familiales et un ancien salarié de l’entreprise a deux fois plus de chances de réussite qu’un repreneur extérieur. La présence du cédant est également une façon d’éviter les situations de rupture. Une expérience antérieure du secteur de l’entreprise doit être également recherchée car elle joue un rôle essentiel. Un repreneur qui ne connaît pas le secteur a une fois et demie plus de risques d’échec dans les secteurs de l’industries, des transports, du commerce de gros, du BTP et des services aux entreprises.
Avec le recul de plus de 25 ans expérience, OSEO constate que l’accompagnement par des professionnels est une clef efficace pour réussir une reprise.