> Ile de France Développement vient de fêter ses 10 ans d’existence. Comment le capital-Investissement a-t-il évolué ces dix dernières années ?
Depuis 10 ans de nombreux investisseurs ont délaissé la création d’entreprises pour se positionner sur la reprise mais pour des montants investis supérieurs à 700-800 K€.
La plupart des investisseurs qui sont apparus sur le marché sont des FCPR qui ont souvent une obligation d’investir les fonds levés en 2-3 ans. Cette contrainte les oblige à se concentrer sur des dossiers importants car la taille des équipes est restreinte. Quant à Ile-de-France Développement (IDFD), c’est une société de capital-risque francilienne et généraliste qui a investi près de 18 M€ soit près de 2 fois les fonds propres apportés par ses actionnaires.
> Le nombre de vos interventions dans des dossiers de reprise a-t-il augmenté en dix ans ?
Depuis 3 ans avec l’arrivée d’une nouvelle équipe, IDFD a élargi ses interventions à la reprise d’entreprises. Toutefois, l’essentiel des 134 investissements, ces dix dernières années a été réalisé en création. Les plus récents investissements en reprise couvrent toute la palette : reprise par des minoritaires (Socio Logiciels), par une filiale d’un groupe anglais, par ses dirigeants (Microcertec), croissance externe (OVD) et reprise par des cadres extérieurs (Imac).
Pour autant, bon nombre de cibles échappent à la concurrence des fonds de LBO : trop petites pour les intéresser. Mais le besoin de fonds propres sur les petites reprises valorisées à moins de 4 M€ n’en est que plus réel. Pour preuve, un endettement trop lourd est un facteur d’échec souvent observé dans les reprises de petites entreprises.