> Etat des lieux
L’activité en progression des entreprises de peinture mérite l’attention des repreneurs. Même si sous ce joli vernis, les candidats à la reprise s’aperçoivent vite qu’il s’agit là d’une spécialité largement maîtrisée par des entreprises artisanales, de taille réduite, dont le savoir-faire et donc la valeur repose en grande partie sur le chef d’entreprise. L’atomisation du marché est aussi une chance : tout investisseur, quels que soient ses moyens, a sa chance. Des acteurs régionaux, voire locaux, sont en effet à la portée de bourses modestes. Et la croissance externe progressive reste possible.
> Avis d’expert
Jean-Jacques Châtelain, président de l’Union nationale peinture-vitrerie-revêtement (Capeb)
![]() |
“Nous avons les cédants, nous attendons les repreneurs ! « Entre 2005 et 2012, plus de 50 % des chefs d’entreprise de peinture prendront leur retraite. Autrement dit : Nous avons les cédants. Que les repreneurs nous confient leurs demandes ! Toutefois, il faut préciser qu’au sein de notre organisation, 40% des entreprises sont unipersonnelles, 45% ont de deux à 10 salariés et 15% seulement ont plus de 10 salariés… Mais nombreuses sont les petites affaires qui, aux mains de gens qui ne sont plus fils d’artisans mais commerciaux, cadres marketing ou développeurs, peuvent connaître un formidable essor. Même s’il faut reconnaître que plus l’affaire reprise est petite, plus une formation technique du repreneur s’impose. ” |
> Faites votre choix !
Pour trouver, parmi 40 000 possibilités, l’entreprise de peinture qu’il vous faut : la Bourse nationale des entreprises artisanales (www.bnoa.net) des chambres de métiers, les organisations syndicales (Capeb, FFB), voire les fournisseurs. Pour faire votre choix, pensez aux marchés visés : les trois-quarts de l’activité concernent des chantiers de rénovation et de réhabilitation ; la moitié des clients sont des particuliers, un tiers des entreprises et les 23 % restant, des administrations et organismes d’HLM.
> Témoignage
Guillaume Augé, repreneur de la SAS Bausson Peintures (Brest)
![]() |
Auparavant consultant j’ai repris, en septembre 2004, à 54 ans, la SAS Bausson : 130 personnes, 10 ME de CA. De quoi utiliser mes compétences de manager-développeur ; mon métier, c’est aider les autres à faire le leur. Pour évaluer Bausson ? Trois fois le résultat d’exploitation ou cinq fois le résultat net, plus la trésorerie. Sans parler de la réputation de l’entreprise, leader régional installé depuis 40 ans, et du carnet de commandes. Pour l’acheter ? Les banques de province sont plus sensibles à la réussite locale ; avec celles de Bausson, j’ai pu lever dix fois ma mise ! |