Alors que le mode de financement du revenu de solidarité active (RSA) devrait rester en travers de la gorge de bien des patrons, le gouvernement tente d’atténuer l’effet de cette annonce par deux autres, il est vrai bien plus douces pour les entreprises.
Après bien des tergiversations, le sort de l’impôt forfaitaire annuel (IFA) semble bien définitivement scellé.
Le ministre du Budget et des Comptes publics, Éric Woerth, a assuré que sa suppression allait s’étaler sur trois ans. Cet impôt qui taxe les entreprises en fonction de leur chiffre d’affaires (à partir de 400 000 euros), y compris celles qui sont déficitaires, devrait être supprimé par tranches, la première concernant les entreprises réalisant entre 400 000 et 750 000 euros de chiffre d’affaires. Soit plus de la moitié du 1,6 milliard d’euros de recettes que génère l’IFA. L’une des promesses de campagne du président de la République sera donc tenue, mais sur une période de trois ans.
Éric Woerth a également affirmé que la diminution de la taxe professionnelle serait inscrite dans le budget 2009. Il ne s’agit pas à ce niveau de suppression, mais d’une modification de l’assiette.