Semer des repreneurs !

29 juin 2005

Isabelle Marie

Qu’est-ce que l’essaimage ? Les possibilités de reprendre une entreprise par ce biais ? Tel était le thème du dernier "entretien mensuel de la transmission" organisé mi-juin, avec le concours de l’Essec et du cabinet Intercessio. "C’est un ensemble de mesures et de comportements par lesquels les entreprises encouragent et facilitent la démarche de leurs salariés qui souhaitent faire évoluer leur carrière en créant ou en reprenant une société ou en s’associant à un projet de création ou reprise", explique Anne Chaillot, présidente de la DIESE (Association pour le développement de l’initiative de l’entrepreneuriat chez les salariés des entreprises) et responsable de la mission essaimage d’EDF-GDF.
De plus en plus l’essaimage est pratiqué en dehors des plans sociaux et se professionnalise en contribuant à une gestion dynamique des ressources humaines. Dans quelle mesure, une reprise d’entreprise est possible ? "Que les choses soient claires, insiste Patrice Simonet, DG de la SODESI (Société de développement de l’emploi dans les services et l’industrie au groupe Air France/KLM), notre souci n’est pas de trouver des sociétés à reprendre. Notre action porte essentiellement sur les personnes en les accompagnant sur des projets bien identifiés".
Deux cas de figures peuvent se présenter : soit le salarié projette de reprendre auquel cas il effectue lui-même sa recherche et il est épaulé par la cellule d’essaimage, soit le groupe à intérêt à favoriser une reprise car elle est stratégique. "Nous avons été confrontés dans une de nos filiales en province à la fermeture du seul restaurant de la région. C’est une situation compliquée. Est-ce qu’un de nos salariés doit le reprendre ou aidons-nous plutôt une personne extérieure à l’entreprise que nous aidons à racheter le restaurant ?", poursuit Patrice Simonet. Une fois le projet défini, la cellule d’essaimage accompagne le porteur de projet (6 à 12 mois) et lui apporte une méthodologie.