Secteur de la sécurité : de bonnes opportunités

19 octobre 2007

Isabelle Marie

""Reprendre dans la sécurité, l’idée paraît excellente. La profession, qui s’est structurée dans les années 60-70, connaît un taux de reprise de 8 % chaque année. Les marchés sont dynamiques car les besoins en solutions technologiques et humaines évoluent constamment. Preuve du dynamisme de la branche, d’ici 2015, 60 000 postes seront à pourvoir, selon un rapport du Centre d’analyse stratégique. Le secteur de la sécurité est multiforme avec pas moins de 27 domaines d’activité, de l’enquête privée à la protection rapprochée. Le cas du gardiennage est intéressant. On observe un mouvement sur 20% de ces sociétés chaque année (disparition, fusion, cession).

> Avis d’expert
Patrick Haas, fondateur de la revue professionnelle "En Toute Sécurité"
« Des entreprises saines sont à céder dans tous les secteurs de la filière. Chaque année, 10% des sociétés dans le domaine de l’électronique (alarme, contrôle d’accès et vidéo) changent de main et environ 5% dans le gardiennage. En général, ce sont des entreprises rentables qui ont grandi très vite et qui ont connu une rapide progression de leur chiffre d’affaires. Le dirigeant ne parvient plus à gérer la croissance et il cède la société ». 

> Le marché
Les chiffres sont parlants. La vidéosurveillance et la télésurveillance résidentielle se situent à des niveaux de croissance de 7 à 12% sur les dernières années, de même que les secteurs de l’ingénierie et du conseil. La sécurité informatique des salles d’accès connaît des progressions de 3 à 8%. Quant aux logiciels de sécurité, ils atteignent les 20 % de croissance. Des entreprises saines sont régulièrement à céder dans tous les secteurs de la filière. Les sociétés rentables peuvent se valoriser entre 5 et 7 fois le résultat net. Le prix moyen de cession pour une PME de moins de dix salariés avoisine les 500.000 euros.

> Témoignage
""Nicolas Le Saux, repreneur d’UniProtect, 22 millions d’euros de CA
En 2004, après une quinzaine d’années dans la gestion des risques, Nicolas le Saux demande une année de congé sabbatique à Accenture. Il va en profiter pour reprendre Uniprotect. Le patron prenant sa retraite, vingt-cinq ans après la création du groupe. La société ne va pas très bien en dépit de ses 500 collaborateurs et 15 millions d’euros de chiffres d’affaires. Il en fait l’acquisition pour moins d’un million d’euros, soit moins que cinq fois son ebit.
Deux ans et demi après l’arrivée de Nicolas le Saux, la société se distingue sur son marché. Une centaine de clients fait tourner la division Surveillance Humaine, qui compte 600 personnes et représente 80% du chiffre d’affaires du groupe. « Notre force vient de notre offre globale en rondes de sécurité, télésurveillance et intervention mobile et ce, dans du haut de gamme. Nous travaillons pour des centres logistiques, des laboratoires, des usines Seveso II, des banques… ».