Reprise : des opportunités à saisir en Franche-Comté

19 octobre 2009

Isabelle Marie

""En 2008, le Conseil régional a recensé plus de 3500 entreprises dont le dirigeant avait plus de 55 ans. Côté secteur, le marché est très orienté vers les industries traditionnelles. Les services sont très peu représentés. Les opportunités sont à saisir dans la mécanique, le traitement des métaux, la tôlerie, les microtechniques, l’horlogerie, la lunetterie, la plasturgie mais également la maintenance industrielle, le matériel agricole, l’agroalimentaire, le bois et le tourisme. La Franche-Comté accueille des grands donneurs d’ordre dans les domaines de l’automobile, de l’énergie et du ferroviaire, si bien que les cibles de sous-traitance sont nombreuses. 

> Les atouts
La densité des PMI offre certains avantages pour les candidats à la reprise. On trouve sur place toutes les compétences nécessaires au développement d’une entreprise : bureaux d’études, fournisseurs, sous-traitants, etc. La tradition industrielle a permis d’acquérir une maîtrise des savoir-faire par le personnel. Les salariés sont également très attachés à leurs entreprises. La France-Comté ne bénéficie pas d’une attractivité forte, mais avec la proximité de la nature et de la montagne, elle offre un cadre de vie agréable à ceux qui s’y implantent. Malgré une frontière avec la Suisse et une ouverture sur l’Europe de l’Est, elle souffre tout de même d’un certain enclavement. La mise en service en 2011 de la ligne grande vitesse Rhin-Rhône, avec les nouvelles gares de Besançon TGV et Belfort-Montbéliard TGV, devrait la dynamiser.

> Parole d’expert
Jean-Marc Ducimetière, directeur régional d’OSEO Franche-Comté
« En 2008, nous sommes intervenus dans 120 opérations pour un montant de 14,5 M€ de concours bancaires. Ce chiffre est en augmentation cette année. Fin août 2009, nous avions déjà accompagné 150 transmissions pour un montant de concours bancaires de 17 M€. Nous réalisons entre 50 à 60% de nos interventions dans le Doubs, autour des agglomérations de Besançon et de Montbéliard, 20% dans le Jura et 20 à 30% se répartissent entre la Haute-Saône et le Territoire-de-Belfort. »

> Témoignage
Hervé Thiery, dirigeant de la société SPEP, basée à Quincey (70)
« En janvier 2008, j’ai racheté la société SPEP (18 salariés et 1,6 M€ de CA), spécialisée dans le second œuvre du bâtiment, ainsi que sa filiale de décoration intérieure, DCCA (4 salariés et 200 000 euros de CA). Depuis, les deux activités ont été regroupées. L’entreprise compte désormais 32 salariés et réalise un chiffre d’affaires de 2,4 M€. Ancien cadre commercial d’un grand groupe fabricant de peintures, je recherchais depuis janvier 2007 une entreprise dans le même domaine d’activité sur le secteur franc-comtois. La reprise de SPEP s’est faite assez rapidement. Elle a abouti en quatre mois. Le cédant, qui était le fils du fondateur de l’entreprise, était prêt. Il a saisi l’opportunité. »