Renaud Dutreil veut redonner la foi aux entrepreneurs

13 juin 2005

Isabelle Marie

Une nouvelle bataille pour l’emploi est déclarée. Sans en connaître véritablement les contours, Renaud Dutreil, de retour au ministère des PME affirme vouloir y prendre pleinement part. Le fringant ministre a tenu lors d’une conférence de presse le 9 juin dernier, un discours offensif pour redonner confiance aux entrepreneurs : « ce ministère doit être le fer de lance de la création d’emploi » ; « j’ai l’obsession du résultat » ; « le temps de la réparation est révolu, place désormais au temps de la transformation ».

Avant de s’attaquer à la mise en place du contrat de travail « TPE-nouvelle embauche », Renaud Dutreil commencera par la fameuse « Loi PME » concoctée par son prédécesseur. Un texte « dont l’accouchement a été long et douloureux » a-t-il dit en rappelant qu’il l’avait ébauché lors de son premier passage au ministère. « J’ai retrouvé le texte tel que nous l’avions imaginé, avec des mesures de bon sens, qui, peut-être, seront améliorées. » Rappelons les principales à propos de la transmission : porter l’abattement fiscal concernant les donations à 75 % ; instaurer un tutorat des repreneurs d’entreprises ; créer une prime à la transmission accompagnée… Présentée aujourd’hui au Sénat, la loi sera examinée à l’Assemblée Nationale, « probablement les 3 et 4 juillet prochains ». « Je me suis toujours montré très ouvert au droit d’amendement des parlementaires. »

Evoquant sa volonté d’en « finir avec les usines à gaz », Renaud Dutreil a annoncé d’autres projets soi-disant concrets : solliciter OSEO bdpme pour la mise en place « d’un PRE, prêt à la reprise d’entreprise, sans exigence de garanties pour les repreneurs ; faire le bilan des FIP et voir les améliorations à apporter. Enfin, il est question de nommer un médiateur des entreprises. Reste à savoir si ces mots et ces actes redonneront confiance au marché de la transmission dont beaucoup de professionnels estiment qu’il tourne au ralenti. Mais comme l’affirme le Ministre : « la loi, c’est bien, la foi, c’est mieux ».