Rapport 2007 d’Oseo : moins de reprises de PME

12 février 2008

Isabelle Marie

Pour la troisième année consécutive, le rapport 2007 d’OSEO sur les PME dresse le panorama des entreprises françaises de moins de 250 salariés. Selon cette étude réalisée conjointement avec l’INSEE, le SESSI, la Banque de France, l’APCE, l’Agence française de développement (AFD) ou encore le ministère de la Recherche, les 2,65 millions de PME françaises ont connu une année 2006 plutôt satisfaisante, sensiblement meilleure que 2005. Plusieurs éléments permettent d’expliquer ce contexte favorable, dont la progression du nombre de PME (+16% en six ans), due notamment à un rythme élevé de créations d’entreprises et d’emplois nouveaux.
En effet, après un ralentissement en 2005, le nombre de créations d’entreprises est reparti à la hausse en 2006. Trois secteurs sont particulièrement dynamiques depuis quatre ans : l’immobilier, les services aux entreprises et la construction. De plus, avec un taux de 1,8%, le taux de défaillance d’entreprises est le plus faible observé depuis 1993 (date du début de son calcul), et ce, malgré la croissance des créations pures où les risques sont élevés.
En matière de transmissions, en revanche, le nombre de reprises d’entreprises recensées a diminué en 2006 et est même descendu en dessous du niveau de 2002. Il faut dire que malgré un taux de pérennité plus important que dans une création, la reprise nécessite des moyens financiers importants. En effet, 43% des repreneurs investissent plus de 100 000 euros dans leur rachat, contre 24% pour les créateurs. Autre phénomène positif : la poursuite de l’assainissement de la situation financière des PME. Depuis dix ans, les PME indépendantes ont renforcé la part des capitaux propres dans leur bilan et réduit fortement le poids de leur endettement. Elles ont ainsi amélioré leurs possibilités d’accès au financement. En 2006, leur capacité d’endettement était de huit points supérieure à celle des PME filiales de grands groupes. 
Le rapport 2007 traite également des questions de l’emploi, de l’innovation, de l’exportation ou encore des marchés publics. Il présente enfin un bilan de l’action publique en France en détaillant les résultats chiffrés des principaux organismes d’appui aux PME (CDC Entreprises, OSEO et l’AFD).