Raoul Grandhomme

6 février 2009

Isabelle Marie

""Face aux demandes de financements des porteurs de projets, en quoi l’attitude des banques a-t-elle évolué ces dernières semaines ?
Les banques ne cessent de nous répéter qu’elles sont prêtes à prêter. Mais il est clair qu’elles sont revenues à des fondamentaux. Il leur faut un bon dossier, un bon CV et un bon apport. Aujourd’hui, les établissements bancaires demandent généralement entre 20 et 30 % d’apport. Selon les dossiers, notamment si le secteur est jugé difficile, cela peut monter jusqu’à 50 %. Il faut souligner que, désormais, pour obtenir un financement il est quasi obligatoire d’être du secteur.

Dans cette conjoncture particulière, qu’apporte un courtier en financement professionnel au repreneur ?
Nous faisons en sorte que le dossier soit cohérent et bien monté. Dans l’élaboration de son dossier, le repreneur doit faire apparaître qu’il a bien pris en considération la crise. À titre d’exemple, nous savons qu’une trésorerie limitée de l’entreprise à reprendre va être un mauvais point pour le dossier. Dans ce cas, nous nous rapprochons du vendeur et lui demandons qu’il laisse davantage d’argent en trésorerie en augmentant d’autant le prix de vente. Notons que nous ne constatons pas une baisse de demande de financement de la part de porteurs de projets.

Au niveau de l’établissement bancaire, à qui adressez-vous le dossier ?
Nous ne passons par les mêmes canaux que le particulier. Nous travaillons directement avec les cellules spécialisées au niveau national ou régional, selon les établissements. Nos interlocuteurs ne traitent que de dossiers professionnels. Alors que si le dossier passe par une agence locale, différents facteurs risquent de freiner son traitement.