Progression des valorisations des entreprises reprises

9 mars 2012

Isabelle Marie

""L’indice Argos Mid-Market mesure chaque semestre  l’évolution des valorisations des sociétés mid market non cotées de la zone euro. Réalisé par epsilon Research pour Argos Soditic, il s’agit de l’un des meilleurs révélateurs de l’évolution du marché de la cession d’entreprise en Europe.
Sur le second semestre 2011, par rapport au premier de la même année, il apparaît que la hausse de cet indice se poursuit. Le prix de cession moyen s’établi à 7,5 fois l’EBITDA, soit une progression de 4 %. Par rapport au second semestre 2010, l’augmentation est de 14 %.
« Les multiples payés par les acquéreurs industriels ont progressé de 9% depuis juin 2011 : à 7,5x l’EBITDA, ils rejoignent ainsi les niveaux de valorisation des opérations LBO qui sont, eux, restés pratiquement inchangés », précisent les auteurs de l’étude.
Ce sont les acquéreurs étrangers qui tirent le marché vers le haut. Ils ont réalisé, sur le second semestre 2011, 42 % des acquisitions industrielles contre 26 % deux ans plus tôt.
L’étude souligne qu’en dépit d’une forte chute d’activité et des difficultés accrues de financement LBO, en particulier au second semestre de l’année, les prix payés par les fonds LBO se maintiennent au même niveau. En effet, les fonds continuent de se concentrer sur les entreprises de plus grande qualité, avec une médiane de la marge d’EBITDA de 12,8% contre11,8% pour les acquéreurs industriels, et une croissance du chiffre d’affaires de 15,7% contre 7,6%.
Si les valorisations progressent, le volume des transactions est orienté à la baisse. Le marché des fusions-acquisitions a reculé de 13 % sur le second semestre de l’an passé. De même, après un premier semestre 2011 actif, l’activé LBO mid market a fortement reculé au second
semestre, avec une baisse respectivement de 20% en volume et 42% en valeur. « Le ralentissement tient tant aux difficultés d’accès au financement, qu’au fait que de nombreux acteurs LBO se préparent à entrer en phase de levée d’un nouveau fonds, et sont donc moins actifs au niveau des acquisitions », assurent les auteurs de l’enquête.