La communication autour des scores de la création d’entreprises pour 2007 a été fort bien orchestrée : conférence de presse, communiqués, publication d’études très fouillées de l’INSEE…Il est vrai qu’avec 321 000 créations et une progression de 13 %, ces indicateurs sont encourageants.
Mais si la création d’entreprise est mise en valeur, il n’y aura pas de chiffres officiels sur le nombre de reprises intervenues en 2007. Alors que l’on ne cesse de prétendre que "des centaines de milliers d’entreprises" seraient à reprendre dans les années à venir – ce qui est pour le moins inexact – alors que les dispositifs d’aides publiques aux repreneurs se multiplient (heureusement) , alors même qu’un projet de loi est en préparation sur la reprise, aucune donnée quantitative n’est disponible. Interrogée, l’INSEE répond laconiquement qu’un projet en ce sens devrait "prochainement être étudié"…
Certes, le rachat d’entreprise est quelque peu complexe à appréhender du fait de la diversité des situations. Mais est-il hors de la portée des statisticiens et des économistes de l’INSEE de définir ce qu’est une reprise économique et ensuite de les recenser ? Ne possèdent-ils pas les compétences idoines ? On peut en douter.
Il est vrai que des statistiques précises sur la reprise et la transmission mettraient sans doute en lumière le décalage considérable qui existe entre le nombre d’entreprises potentiellement à transmettre et le nombre de reprises effectives ou encore le nombre de structures qui ont disparu faute de repreneurs. Ces statistiques sont pourtant nécessaires.
L’impulsion doit être donnée par le politique. Monsieur Novelli, vous êtes une nouvelle fois sollicité !
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