Depuis nombres d’années, l’Agence France Entrepreneur (AFE), auparavant APCE, représentait un acteur connu dans le monde de la transmission et reprise d’entreprise. La structure publique était appréciée des repreneurs, mais aussi des créateurs et autres entrepreneurs, par la qualité et le niveau d’information qu’elle délivrait.
Depuis environ 6 mois, décision était prise par l’État d’entériner l’absorption de l’AFE par Bpifrance. C’est chose faite depuis le 1er janvier. Il n’y aura pas d’incidences sur le plan social puisque les quelque 40 salariés de l’AFE ont rejoint les rangs de Bpifrance.
Comme très souvent dans ce type de situation, la décision a été essentiellement motivée par des raisons budgétaires. Quelle a été l’évolution sur les derniers mois ? En avril 2016, l’AFE a été créée pour reprendre l’intégralité des activités de l’APCE, une structure alors au bord du dépôt de bilan. Sur les dernières années, le budget de l’APCE, puis de l’AFE, tournait aux alentours de 6 millions d’euros. Mais l’un des problèmes vient de l’autofinancement de l’agence publique qui n’est réalisé qu’à hauteur d’environ 2 millions d’euros.
Une réorientation vers les quartiers
Autre problème, les autres financeurs font fluctuer leurs apports. Ainsi, les CCI et les Régions ont réduit, sur les deux dernières années, leurs contributions ayant elles-mêmes subi des coupes budgétaires. L’État et la Caisse des Dépôts, autres financeurs historiques, ont dû compenser.
Par ailleurs, fin 2017, Emmanuel Macron annonce qu’il veut faire de l’AFE une véritable banque publique d’investissement à destination « des quartiers ». Bref, une sorte de Bpifrance bis uniquement chargé du secteur de l’économie solidaire.
Du fait de cette nouvelle donne et des difficultés budgétaires récurrentes de l’APCE puis de l’AFE, il semble somme toute logique que cette dernière soit absorbée, et non pas fusionnée, par Bpifrance.
Soulignons que les missions de l’ex AFE se poursuivent au sein de Bpifrance et qu’un nouveau portail sera en ligne dans les prochaines semaines. Il reprendra les thématiques traitées par l’AFE.