Pour réussir sa reprise, mieux vaut être bien accompagné

19 août 2008

Isabelle Marie

L’ensemble du processus de reprise d’entreprise est classiquement assimilé à un parcours du combattant. Il est vrai que les cibles intéressantes ne sont pas si nombreuses, en dépit des estimations souvent optimistes qui circulent dans les médias. En revanche, le nombre de repreneurs potentiels de PME, souvent d’anciens cadres dirigeants, demeure élevé eu égard à l’étroitesse du marché. De plus, ces derniers se retrouvent souvent en concurrence avec des entreprises en phase de croissance externe. Les professionnels de la reprise comptent, en moyenne, cinq repreneurs pour un cédant. Il va sans dire que les batailles sont souvent âpres et qu’il vaut mieux posséder le maximum d’atouts dans sa manche.
Afin de maximiser ses chances de succès, le candidat à la reprise pourra fort utilement se rapprocher d’un réseau d’accompagnement comme, à titre d’exemple, France Initiative ou Réseau Entreprendre. Beaucoup n’y songent pas et c’est fort dommage. Outre l’aide financière dont il pourra, le cas échéant, bénéficier sous la forme d’un prêt d’honneur, le repreneur tirera profit de l’analyse technique de son dossier effectuée par les membres du réseau d’accompagnement.
Le repreneur gagnera également en crédibilité en étant, en quelque sorte, adoubé par un réseau. Lors de la négociation du prêt, le banquier sera rassuré par cette caution morale. En ces temps de durcissement des conditions d’octroi des crédits, ceci constitue un avantage non négligeable.
De plus, ces réseaux ont mis en place toute une politique d’accompagnement du repreneur devenu patron. Un tuteur, lui-même chef d’entreprise, va conseiller et épauler le nouveau dirigeant. Patrick Dargent, président de Réseau Entreprendre, (voir son interview) estime qu’un quart des repreneurs soutenus par son réseau n’aurait pas réussi sans cet accompagnement.
Enfin, par le biais de ces structures d’accompagnement, le repreneur pourra se faire son propre réseau constitué par d’autres membres, ce qui ne peut être que bénéfique tant sur le plan personnel que sur le plan des affaires. Ce qui, évidemment, n’est pas à négliger.