A quoi ressemble le repreneur de PME des temps modernes ? Quel est son plan d’action pour arriver à ses fins ? C’est ce qu’a cherché à savoir le cabinet de rapprochement Fusacq au travers d’une étude menée en novembre 2007 sur un échantillon de 542 repreneurs, dont les résultats viennent d’être publiés.
Sans surprise, on découvre que l’Ile-de-France est la région où le taux de concentration de repreneurs est le plus élevé (36,9 %), suivie de Rhône-Alpes (17,9 %). L’étude souligne que « les régions Pays de la Loire (7%) et Nord-Pas-de-Calais (près de 6%) représentent également un vivier notoire de repreneurs ».
Près de 40 % des personnes interrogées ont entre 40 et 50 ans et plus de la moitié d’entre elles possèdent un diplôme égale ou inférieur à Bac +2.
On apprend également que 70 % des porteurs de projet de reprise travaillaient dans une PME de plus de 50 personnes avant de sauter le pas, dont 42 % dans une société comptant au moins 500 salariés. A croire que le fait d’être employé dans un grand groupe stimule la fibre entrepreneuriale. Coté motivation, plus d’1/3 des sondés avouent que la lassitude professionnelle ou le licenciement est la première cause de ce changement de cap. Ils sont tout de même 43 % à citer l’envie d’entreprendre comme moteur principal de leur projet. Quant au but poursuivi, 72 % rachètent une entreprise pour la développer jusqu’à leur retraite, les autres visent la revente.
L’industrie traditionnelle arrive en tête des secteurs d’activités les plus prisés (38 %), devant les services hors technologie (27 %). Et la préférence des repreneurs va aux structures de petite taille. Pour preuve : 50 % d’entre eux ciblent une entreprise de moins de 10 personnes. Ils sont 16 % à orienter leurs recherches vers des entreprises dont l’effectif se situe entre 20 et 50 salariés. Détail intéressant : 67 % se disent mobile géographiquement.
En terme d’apport personnel, 65 % des candidats à la reprise disposent de plus de 100 000 euros.
S’agissant de la démarche, 3 repreneurs sur 4 estiment qu’il faudra entre 6 mois et 2 ans pour finaliser l’opération. Une estimation raisonnable. Plus inquiétant en revanche : 57 % des sondés n’envisagent pas de se former… A leurs risques et périls !
Devenu incontournable, Internet est la stratégie privilégiée par 37,5 % des candidats pour dénicher une cible. Tandis qu’un tiers des porteurs de projet juge préférable de recourir à des intermédiaires. Il faut dire que la recherche de cibles apparaît comme le point le plus délicat du processus de reprise pour la moitié des personnes interrogées, loin devant les négociations avec le cédant ou encore la gestion de l’après reprise. Etonnant.
Dernière information issue de cette enquête : 75 % des repreneurs souhaitent se faire accompagner quelques mois par le cédant après le passage de relais. De quoi acquérir en douceur le savoir-faire du prédécesseur.