Nos gouvernants se préoccupent-ils des entreprises en général et des PME en particulier ? Au vu des premières décisions de l’exécutif, la question se doit d’être posée. Lors de son discours de politique générale devant les élus de la nation, le Premier ministre François Fillon s’est montré fort disert sur bien des sujets mais pas sur celui des entreprises, ou alors de façon très incidente. Alors que l’on voit le Président de la République présent sur tous les fronts, il s’est fait jusqu’à lors très discret sur la question des PME, à l’exception de quelques mots prononcés sur un small business act à la française. Ne parlons pas d’Hervé Novelli, secrétaire d’Etat aux Entreprises, dont, précisément, on n’entend pas parler.
Certes, le Parlement va discuter lors de ce mois de juillet d’un projet de loi comportant plusieurs dispositions intéressant, indirectement, les PME : heures supplémentaires, droits de succession, bouclier fiscal…Mais les vrais sujets de préoccupations des dirigeants de PME, des repreneurs et des créateurs, ne semblent pas se trouver au rang des grandes priorités de l’exécutif. Qu’en est-il d’un projet de loi sur un accès simplifié au crédit bancaire ou encore sur la prise en compte des spécificités des PME dans les nouvelles réglementations ?
Sur ces derniers thèmes, la CGPME ou les experts-comptables tentent de se faire entendre. Des réponses claires du gouvernement se font toujours attendre.
Jusqu’à aujourd’hui, seul le projet de réforme de l’ISF, en passe d’être voté, pourrait impacter directement les PME. Rappelons que les redevables à cet impôt pourront investir jusqu’à 75 % de ce qu’ils doivent à l’administration fiscale dans le capital d’une PME, dans la limite de 50 000 euros par an. En espérant ainsi un retour sur investissement. Reste à savoir si les repreneurs ou les chefs d’entreprises soumis à l’ISF pourront investir dans leur propre structure. D’autres mesures s’inspirant de la même philosophie sont attendues par le monde de l’entreprise. Avec une certaine impatience.
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