Sans les études spécifiques du groupe BPCE, nous ne disposerions pas de statistiques précises sur la reprise et la transmission d’entreprises en France et il ne serait pas possible de mesurer son évolution au fil des années. Quid de l’Europe ? « Faute d’un système statistique centralisé au niveau européen recensant chaque PME et ETI, il n’est pas possible de dupliquer les travaux de BPCE L’Observatoire au niveau européen », expliquent les experts de BPCE. Ces derniers expliquent qu’il est toutefois possible de disposer d’une estimation globale pour l’Union européenne en s’appuyant sur le cas français. En effet, le parc français de PME et d’ETI est suffisamment hétérogène pour être partiellement représentatif du tissu économique de l’Union européenne.
Pour ses calculs, BPCE L’Observatoire est parti de deux hypothèses : d’une part, la taille et le secteur structurent de la même façon le taux de cession en France et dans les autres pays européens ; d’autre part, l’âge n’explique pas plus le taux de cession dans le reste de l’UE qu’en France. Les experts de BPCE sont conscients de certaines limites de leur modèle et les exposent. Ils notent ainsi que les transmissions familiales sont plus élevées en Allemagne et en Italie et que la forte densité de petites entreprises en Italie doit probablement nuancer l’effet de la taille sur la fréquence des cessions.
Quels sont les chiffres ? En 2016, la France a compté quelque 8 900 cessions de PME (hors transmission familiale), plus de 26 300 pour l’Allemagne, 12 500 pour le Royaume-Uni, 10 800 pour l’Italie et 8 400 pour l’Italie. Au total, BPCE L’Observatoire évalue à un peu plus de 100 000 le nombre de cessions au sein de l’Union européenne (28 pays) en 2016.