Pierre-Yves Fouilland

10 mai 2007

Isabelle Marie

"" > Vous n’avez pas réellement repris seul, en 2005, cette entreprise de menuiserie aluminium et PVC.
« En effet, tout comme l’ancien dirigeant, j’ai pris les commandes de cette affaire de 47 salariés avec mon épouse à mes côtés.
Elle est diplômée, tout comme moi, d’une école de commerce et a pu engranger diverses expériences en audit et expertise comptable, avant de mettre au monde nos quatre enfants. Je savais avant de reprendre que je pourrais compter sur elle, le cas échéant, pour des responsabilités administratives et financières. Ce qui constituait un atout sérieux au moment de me lancer dans cette aventure. »

> A la Miroiterie Raynaud, le verre ne représente plus que 5% du CA et Jacques Raynaud n’en est plus le dirigeant. Envisagez-vous de changer de nom ?
« A Limoges, ce nom est connu et apprécié, compte tenu des multiples responsabilités passées et actuelles de son ancien dirigeant.. Peu importe que cette PME soit désormais spécialisée en menuiserie alu et PVC ou en stores. Nous nous sommes contentés, pour l’heure, de faire évoluer le logo de l’entreprise dans la forme. De plus, je ne crois pas au coup de barre à 180° dans une entreprise comme celle-ci. J’ai procédé à des changements réfléchis, sur lesquels le cédant a porté un regard intéressant, durant les six mois de passage de relais.

> Cette reprise ne correspondait pas à vos capacités financières. Comment êtes-vous parvenu à vos fins ?
Je cherchais une société valant entre 1 et 1,2 million d’euros, la somme que je pensais pouvoir lever avec 300 000 euros d’apport personnel. C’est vrai que la Miroiterie Raynaud était trop chère pour moi ! Heureusement, nous avons pu nous appuyer sur sa confortable trésorerie pour financer en partie son rachat. Quant au reste, nous l’avons emprunté dans deux banques locales, l’une partenaire de l’entreprise et l’autre auprès de laquelle j’étais recommandé. Je me suis posé la question des capitaux extérieurs, mais c’était un risque inutile dans mon cas.