> Où trouver des fonds de capital-risque pour des reprises valorisées à moins de 2 M€ ?
Je pense que des « petits LBO », à effet de levier, sont davantage possibles en région. Parmi ceux qui annoncent des concours entre 0,2 et 2 M€, je peux citer : Auxitex (Bordeaux), Centre Capital Développement (région Centre, Orléans, Bourges),
Institut Lorrain de Participation, Ouest Croissance, Participex (Nord), mais aussi Alto Invest (Ile-de-France) ou encore Ile-de-France Développement. Un repreneur a plus de chance de faire passer son message auprès d’un investisseur local.
> Quel type de dossier faut-il présenter pour attirer l’attention d’un capital risqueur ?
Les professionnels de l’investissement acceptent des projets ayant une visibilité sur le long terme. Ce qui signifie que le secteur ne doit pas être excessivement cyclique ou soumis à la domination de quelques donneurs d’ordres sur une multitude de sous-traitants. La société ne devra pas dépendre d’un ou deux clients qui font 80 % du chiffre d’affaires. Et elle ne devra pas être déjà endettée, ce qui rendrait le remboursement des prêts aléatoire. En outre, il vaut mieux que le repreneur ait une expérience du secteur et son montage financier doit être sain et équilibré.
> Quels conseils donnez-vous à un repreneur pour choisir son investisseur ?
Le candidat ne doit pas être avare de questions lors de la première entrevue. Par exemple : dans quels secteurs avez-vous investi ? Combien y-a-t-il de sociétés dans votre portefeuille et quels sont leurs domaines d’activités ? Y-a-t-il un concurrent potentiel sur le secteur dans lequel je veux acquérir une PME ? Qu’est-ce que vous apportez aux entreprises en plus de l’argent ? Quel est votre réseau de relations ? Avec qui êtes-vous affilié ? Vos souscripteurs comprennent-ils des industriels ? Comment puis-je compter sur vous ? Etc. Il ne faut pas avoir de complexe et d’appréhension. C’est d’une bonne connaissance réciproque et d’échanges de réflexions que résultera le succès !