PFIL : un réseau à votre service

20 septembre 2005

Isabelle Marie

> Des structures en plein essor
Les plates-formes d’initiative locale (PFIL) sont en plein essor en France. Chaque année, le nombre des dossiers de reprise qu’elles accompagnent augmente, de même que le montant des fonds accordés aux repreneurs. Ces réseaux composés de chefs d’entreprises, de représentants des divers ordres (experts-comptables, notaires, avocats) et de chargés de mission constituent un appui précieux pour tout porteur de projet. La plupart des repreneurs sollicitent l’aide d’une PFIL pour obtenir d’elle un prêt d’honneur (sans intérêt) et peuvent bénéficier aussi d’un réseau d’entraide qui les aident à monter leur dossier financier ou à pointer du doigt leurs carences ou leurs faiblesses.

> Témoignage
Eric Massé, DG d’Indre initiative

"" “Nous sommes beaucoup plus des accompagnateurs que des financeurs. Nous étudions avec le repreneur les raisons qui conduisent le cédant à vendre son affaire, ce qui est très important. Mais nous examinons également le bilan du cédant. Nous nous assurons qu’il dispose bien de tous les agréments requis, de la nature du bail commercial, de l’état du parc machine et nous aidons le repreneur potentiel à dresser un inventaire contradictoire du stock.”

> Un tremplin vers le succès
Mieux, une fois le prêt accordé, le rôle de ce réseau ne s’interrompt pas. Chaque porteur de projet se voit attribué un chef d’entreprise – parrain, qui demeure son référent tout au long des premières années suivant la reprise, les plus périlleuses. Il mettra son savoir-faire, et son carnet d’adresses au service de son poulain. Une aide qui se révèle précieuse. Chaque plate-forme affiche ainsi un taux de pérennité des dossiers aidés supérieurs à 90% !

> Témoignage
Sophie Fourquin, responsable de la PFIL Val de Drôme Diois Initiative

"" Nous nous assurons notamment que le créateur ou le repreneur dispose bien d’une pluralité de compétences (financières, juridiques, comptables). Ou que, s’il n’a pas lui-même telle ou telle compétence, il a su s’entourer de collaborateurs la maîtrisant. La motivation, mais aussi l’honnêteté, l’absence de bluff, figurent au premier rang des critères de sélection des dossiers”,
On s’aperçoit que l’apport financier des PFIL permet, bien souvent, de convaincre les banques. Parce que nous finançons en particulier ce que les banques n’aiment pas financer, c’est-à-dire les stocks, ainsi que les besoins en fonds de roulement.”