Pascal Bahuaud

21 octobre 2010

Isabelle Marie

""Quelles sont les caractéristiques du marché de la transmission des PME /PMI dans les Pays de la Loire ?
Dans la région, l’industrie représente 75% du tissu économique et les services 25%. Il n’existe pas de pôle d’activité dominant. Notre territoire compte une multitude de PME dans des secteurs d’activité très variés. Il y a très peu de donneurs d’ordre qui monopolisent l’activité économique. Des opportunités existent notamment dans le BTP, la confection, les SSII, l’agroalimentaire, la distribution, l’équipement, la sous-traitance industrielle et les services aux entreprises.

Quel a été l’impact de la crise économique en 2009 ?
En 2009, nous avons enregistré un recul du nombre de transactions. Jusqu’en 2008, les projets de reprises représentaient la moitié de nos dossiers. L’année dernière la part des transmissions n’a été que de 35% contre 65% pour les créations. Ce coup de frein s’explique notamment par les hésitations des cédants. Certains attendent que les résultats se redressent, d’autres ont carrément changé d’avis. Enfin, les partenaires financiers sont plus frileux et tardent parfois à donner leur réponse.
Mais la baisse des résultats des entreprises en 2009 n’a pas eu de conséquence sur les prix de ventes des PME. Les niveaux de valorisation restent élevés. Les entreprises continuent d’être vendues dans la fourchette haute de prix. Cette tendance s’explique par une certaine concurrence sur les cibles. Le cédant a souvent l’embarras du choix.

Quels sont les atouts du territoire pour les repreneurs ?
Dans la région, l’économie se porte bien. Nantes est une métropole dynamique qui attire des cadres. Elle relie Paris en deux heures en TGV et offre une certaine qualité de vie, notamment grâce à la proximité du littoral.
Autre atout, les chefs d’entreprises se connaissent et font preuve d’une certaine solidarité. Les organismes patronaux comme le MEDEF, la CGPME ou le Centre des jeunes dirigeants d’entreprise fonctionnent de façon complémentaire, sans rivalité.
Enfin, le personnel sur place est très attaché aux entreprises. Il y a un bon climat social. Les gens ont l’habitude de travailler pour des PME.