OSEO : la transmission-reprise non prioritaire

31 mai 2006

Isabelle Marie

« 2005 une année réussie. » C’est ainsi que Jean-Pierre Denis, PDG d’OSEO résume la première année d’activité du groupe né du rapprochement de l’Anvar et de la Bdpme. Près de 55 000 entreprises ont en effet été accompagnées l’an dernier, toutes interventions confondues. Le groupe a pris 3,7 Mds € de risques (3,4 en 2004) qui ont permis la mise en place de 8,8 Mds € de financement.

La transmission-reprise n’a représenté toutefois que 600 M€ de risques et 1,6 Mds € de financement ne concernant que 3 600 entreprises (3 900 en 2004).

La création d’un marché virtuel où se rencontreraient cédants et repreneurs n’est toujours pas effective alors que sa mise en ligne était prévue en février 2006. Elle est désormais repoussée à la rentrée de septembre. « Nous avons souhaité prendre du temps pour que cette bourse d’opportunités soit aussi large que possible en y associant à la fois les Chambres consulaires mais également les fédérations du bâtiment, des industries mécaniques, et d’autres organismes professionnels », se justifie le PDG d’OSEO.

Quant au prêt à la reprise d’entreprise, dont la relance dans « les meilleurs délais » avait été annoncée par le Premier Ministre Dominique de Villepin, lors de son discours au salon planète PME en 2005, il passe à la trappe. « Après analyse, nous nous sommes rendu compte qu’il était préférable et plus pertinent d’intervenir par le biais de la garantie Sofaris », argumente Jean-Pierre Denis. Consolation : les dotations au Fonds de garantie Sofaris passeront d’ici 2007 de 130 à 240 M€. D’une manière générale des moyens supplémentaires ont été accordés par l’Etat à OSEO avec un doublement de ces dotations passant de 200 M€ en 2005 à 400 M€ en 2007. Mais Jean-Pierre Denis a rappelé que ces moyens supplémentaires seront utilisés essentiellement pour le financement de l’innovation dans les PME. Soit, la priorité N°1 bien avant la transmission…