Olyvia Pilo

8 novembre 2006

Isabelle Marie

"" > Pouvez-vous résumer votre parcours d’entrepreneuse ?
Après des études de médecine puis cinématographiques, j’ai été salariée par une boîte d’édition qui a souhaité me former au management dans une école de Los Angeles.
De retour en France, j’étais déterminée à créer mon entreprise, ce que j’ai fait par deux fois, sans aucun financement mais avec deux associés, dans la formation informatique et les logiciels, avant de reprendre.

> Quelles ont été les principales difficultés de votre reprise ?
J’ai repris une partie de l’activité de la société ADN – en perte de vitesse – avec l’un de ses deux co-fondateurs (un technicien spécialisé en informatique embarquée et en systèmes de transport intelligents) ainsi que huit autres salariés. Or, suite au montage financier que nous avons mis sur pied ensemble, alors que j’étais tentée de m’en remettre à sa propre vision du marché, je me suis aperçue que j’avais fait une lourde erreur : d’une part il n’avait pas hésité à me mentir, mais, en plus, il n’avait pas du tout la même vision de l’entreprise que moi, à savoir la nécessité d’être productive dans les plus brefs délais.

> Comment avez-vous fait d’Océan une entreprise performante ?
Dès 2003, j’ai entièrement refait le business plan, en commençant par me séparer de quatre des neuf salariés repris, dont l’ex-associé cédant. J’ai également rebaptisé la société Océan avant de m’attaquer à la délicate question du financement de son développement. J’ai alors pensé à le faire financer par les entreprises de leasing : pour 50 euros par mois et par véhicule sur 36 mois, les clients s’équipent d’un boîtier de géo-localisation auprès d’un leaser qui, de son côté nous paie les 36 mois d’avance à Océan. Ainsi, Océan est devenue une véritable société de services, tout en solutionnant ses aléas de trésorerie.