Hervé Novelli vient de recevoir un rapport sur l’offre d’accompagnement dont sont susceptibles de profiter les créateurs et repreneurs d’entreprise. Selon le rapporteur Philippe Mathot, ces derniers se plaignent de n’être ni assez conseillés, ni assez orientés. Philippe Mathot dénonce pour sa part la complexité de l’offre d’accompagnement. Cette analyse peut surprendre : car des porteurs de projets estiment qu’ils n’ont pas été assez soutenus, le doigt est pointé vers les structures d’accompagnement et leur offre soi-disant trop complexe. On peut tout de même se demander en quoi cette dernière apparaît trop complexe ? Au contraire, l’offre est clairement identifiée. Selon la taille et la spécificité de son projet, chaque porteur de projet peut s’adresser à un réseau spécifique. Citons les quatre principaux qui possèdent des délégations sur l’ensemble du territoire : L’Adie, France Active, France Initiative et Réseau Entreprendre.
Certes l’offre est diverse, et c’est heureux, mais non pléthorique ou anarchique, loin de là. Trouver les coordonnées et contacter ces réseaux est d’une simplicité enfantine, notamment par le biais d’internet. Certains sites comme ceux de l’APCE ou d’Oseo recensent tous ces réseaux au niveau local. Certes, c’est à l’entrepreneur de faire le premier pas. Les réseaux ne vont pas aller le démarcher. Mais lorsque l’on s’apprête à créer ou à reprendre une entreprise, contacter un réseau d’accompagnement ne semble pas être une tâche insurmontable. Tous les entrepreneurs qui ont entrepris cette démarche, et dont le dossier a été retenu, s’en félicite a posteriori. Outre, les quatre réseaux déjà cité, n’oublions pas les CCI et CMA auprès desquelles, repreneurs et créateurs peuvent trouver de précieux conseils et formations.
Notons tout de même que Philippe Mathot, au-delà de son diagnostic qui peut paraître critiquable, formule d’intéressantes propositions notamment la mise en place d’un outil permanent d’expertise, de veille et de prospective sur l’entrepreneuriat, la mise en place et le financement d’un véritable parcours de formation pour les créateurs ou encore la création d’une agence de l’entrepreneuriat. Dans l’hypothèse où ces propositions sont suivies d’effets, reste à connaître leur contenu précis…