Les conclusions de la dernière étude Euler Hermes SFAC, spécialiste de l’assurance-crédit, ne sont guère optimistes quant à l’évolution du nombre de défaillances d’entreprise en France. Pour l’ensemble de l’année, ces dernières sont attendues en hausse de 20 % pour atteindre le chiffre de 70 000. Une progression conséquente des défaillances devrait avoir lieu durant cet automne.
Sur le premier semestre de l’année, le nombre de jugements d’ouverture de procédures collectives (publiés au Bodacc) a connu une augmentation de 17 % par rapport à la même période de 2008. Ce premier semestre 2009 atteint le niveau le plus élevé depuis 1990 avec 33 200 jugements prononcés.
Si un rebond macro-économique semble bien se profiler depuis la rentrée, cela ne signifie pas pour autant un retour significatif de la croissance et de la demande. « La demande intérieure hors stocks devrait continuer de stagner, notamment du fait du tassement de la consommation des ménages durant l’automne et, tout particulièrement, au tournant de l’hiver 2009 – 2010. En outre, les facteurs structurels de la crise perdurent, fragilisant les perspectives pour l’année prochaine : endettement excessif de l’OCDE, création monétaire forte, manque de coordination des politiques économiques en zone euro, etc. », souligne Karine Berger, directrice des études d’Euler Hermes SFAC.
La hausse du nombre de défaillances est observée dans l’ensemble des régions avec, il est vrai, des niveaux assez disparates. Sur le cumul 12 mois à juin 2009, cette progression s’affiche à 4,7 % pour le Centre et 34,9 % pour Rhône-Alpes, par rapport à la même période 2008 – 2009. La hausse est supérieure à 20 % dans onze régions. Elle est limitée à 6,2 % en Île-de-France, soit 12 734 défaillances.
« La progression de la sinistralité s’est également propagée à tous les secteurs d’activité avec une accélération significative dans l’industrie, frappée par la chute de l’activité, qui dépasse désormais celle de la construction », notent les experts d’Euler Hermes. Par ailleurs, cette augmentation très sensible du nombre de défaillances concerne toutes les tailles d’entreprise avec, cependant, une progression de 68 % pour les structures employant plus de 100