Nicolas Sarkozy et le gouvernement ont fait preuve d’efficacité et de promptitude sur certains sujets. Mais il ressort des différentes mesures votées cet été, et très récemment promulguées, que ce sont surtout les contribuables qui peuvent se frotter les mains. Les entreprises en général, et les PME en particulier, se trouvent encore dans l’attente de réformes fortes et influant directement sur leur environnement.
Un espoir est né de la nouvelle fiscalité applicable à l’ISF qui prévoit une réduction de cet impôt en contrepartie d’un investissement au capital d’une PME. Mais les professionnels du capital-investissement se disent, pour l’heure, déçus par les modalités d’application de cette mesure. Selon eux, son effet devrait être assez marginal.
L’exécutif se doit de donner un coup d’accélérateur à ses différents projets intéressant le monde de l’entreprise et profiter d’un état de grâce qui ne sera, par définition, que provisoire. Certes, nombre de commissions ont été mises sur pied. Elles discutent. Elles réfléchissent. Leurs propositions sont attendues avec impatience.
Face à la hausse des taux d’intérêt et à la frilosité grandissante des banquiers à accorder des crédits aux entreprises et aux repreneurs, il serait bon que des mesures quant au financement des PME interviennent rapidement. Et de préférence, des mesures pragmatiques et efficientes. La réduction des effets de seuil ou l’abrogation de l’imposition forfaitaire annuelle devraient également être étudiées de près.
L’instauration d’un small business act à la française, même si Lionel Stoléru y travaille et si Hervé Novelli en parle à Bruxelles, se fait ardemment désirer. Nicolas Sarkozy a suscité de grands espoirs dans le monde de l’entreprise. Il s’agit maintenant de ne pas décevoir.