Michel Martineau et Gilles Goudoud

3 mai 2006

Isabelle Marie

""> Pourquoi vous être associés au moment où vous recherchiez tous les deux une opportunité de reprise ?
GG : En mai 2004, Michel m’a contacté sur les conseils d’un ami commun : il recherchait un partenaire pour pouvoir acquérir la Pâtisserie Beurlay.
De mon côté, je m’interrogeais aussi sur une éventuelle reprise, à Limoges. J’ai décidé de m’associer avec lui et d’être présent à Beurlay trois jours par semaine tout en poursuivant mon activité d’agent commercial à mon compte, chargé du référencement national de trois ou quatre sociétés de pâtisserie surgelée…
MM : Après diverses missions de direction d’usines, toujours dans la pâtisserie industrielle, je souhaitais investir mes connaissances et ma crédibilité dans une reprise. J’étais en contact avec le cédant de la Pâtisserie Beurlay depuis février 2004. Mais, au moment de réunir un premier tour de table, on m’a jugé trop court. C’est pourquoi j’ai contacté Gilles, avec lequel je pouvais aussi envisager des développements commerciaux intéressants.

> Vous avez ensuite mobilisé des moyens financiers originaux…
MM : Outre notre apport personnel (105 000 euros), notre business plan inclut : un prêt bancaire, l’autofinancement de l’entreprise via sa trésorerie (100 000 euros), un crédit-vendeur différé de trois ans (50 000 euros) et l’apport de nouveaux associés (50 000 euros), dont un futur partenaire industriel. Mais, surtout, nous avons décidé de ne nous verser aucun salaire. Gilles a conservé son activité d’agent commercial qui lui permet d’être ici à mi-temps ; et moi, puisque j’ai été licencié par mon précédent employeur, je reste inscrit aux Assedic jusqu’en septembre 2007. De quoi donner immédiatement à la Pâtisserie Beurlay une marge de manœuvre financière pour se développer.