Le Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables (CSOEC), présidé par Agnès Bricard, poursuit ses actions afin de rendre plus facile l’accès au crédit pour les TPE.
Le CSOEC vient de formuler différentes propositions en ce sens au Médiateur du Crédit. L’Ordre a également signé une première convention sur le sujet avec les Banques Populaires.
Quels sont les constats faits par le CSOEC ? Les experts-comptables constatent avec justesse que les dirigeants de TPE, concentrés sur leurs marchés et leurs produits, ne sont pas spécialistes du financement et que, de ce fait, leur relation avec les banques est déséquilibrée. De plus, ils se heurtent à une frilosité sans cesses accrue des établissements bancaires. D’ailleurs, l’an dernier, les prêts de moins de 25 000 euros aux sociétés ont diminué de 16 % par rapport à 2007.
Le CSOEC constate également que pour de petits montants, les banques préfèrent généralement pratiquer par le biais d’autorisation de découverts, nettement plus rémunératrices pour elles. Les taux cumulés pouvant atteindre jusqu’à 22 %. De plus, les délais d’obtention des crédits apparaissent beaucoup trop longs, puisqu’ils sont en moyenne de deux mois. Alors que bien souvent les TPE ont besoin d’un petit financement dans des délais courts afin de répondre au mieux à une opportunité de marché ou, à l’inverse, à une menace. Enfin, les experts-comptables voient tous les jours que les banques ne justifient pas leur refus de financement alors qu’il est indéniable que l’explication d’un refus peut avoir un effet pédagogique intéressant pour la TPE concernée en lui permettant, notamment, de se remettre en question.
Fort de ces constats, le CSOEC fait trois propositions aux banques :
– raccourcir les délais d’obtention de crédit à quinze jours pour les entreprises de moins de 20 salariés ;
– mettre en ligne les dossiers de financement afin que les experts-comptables puissent les renseigner avec leurs clients, en y joignant les informations pour lesquelles ils apporteront leur assurance modérée ;
– engager le banquier, en cas de refus du dossier, à en notifier les raisons dans un délai de quinze jours ; ceci constituant une valeur ajoutée supplémentaire dans l’accompagnement des TPE.
Soulignons qu’une première convention-cadre a été signé sur ce schéma le 20 juin entre l’Ordre et les Banques Populaires. L’outils de mise en ligne informatique est en cours d’élaboration pour une déclinaison régionale et pour une mise en application à la fin de cet été.