Les repreneurs en Limousin bénéficient de moins d’aides publiques que les créateurs, indique un rapport publié en mai par l’INSEE sur la région. Cependant, ils mobilisent des moyens financiers plus importants. Près d’une transmission sur deux nécessite un investissement supérieur à 40 000 euros. Alors qu’un tiers des créateurs se lancent avec moins de 4 000 euros. La part des emprunts bancaires dans le financement du projet est par conséquent beaucoup plus élevée que pour les créations. Plus de la moitié des entreprises reprises démarrent avec des salariés, mais ils sont rarement nombreux.
Les secteurs d’activités privilégiés par les repreneurs sont également différents de ceux des créateurs. Les transmissions sont peu fréquentes dans la construction, mais très présentes dans les services aux particuliers et le commerce, secteurs qui s’adressent principalement à une clientèle de proximité. A l’inverse, la construction est, depuis 2006, le secteur qui crée le plus d’entreprises en Limousin, devant le commerce et les services aux entreprises.
Le profil des candidats à la reprise se distingue également de celui des créateurs. Ils sont en moyenne un peu plus âgés ; 40 ans et demi, contre 39 et demi pour les créateurs. Ils sont moins nombreux à avoir un niveau d’étude supérieure : 40 % sont titulaires d’un baccalauréat technique ou professionnel. Enfin, le rachat d’une structure existante séduit plus les femmes : leur part est plus importante que chez les créateurs (44 % contre 25 %).