Pour la première fois depuis mi 2011, l’indice Argos Mid-Market repart nettement à la hausse. En fin d’année 2013, il a retrouvé son niveau de fin 2011. Cet indice, réalisé par le fonds Argos Soditic et le spécialiste de l’analyse financière Epsilon Research, mesure l’évolution des valorisations des sociétés mid market non cotées de la zone euro qui ont fait l’objet d’une transaction.
L’indice enregistre donc une forte progression sur le dernier trimestre 2013 à 7,5 fois l’Ebitda historique, soit une hausse de 12 % par rapport au trimestre précédent. « L’embellie de l’activité fusions/acquisitions est avant tout liée à la dissipation des risques macro-économique sur la zone euro, l’absence de chocs majeurs sur les marchés financiers ainsi qu’au retour progressif de la confiance chez les investisseurs échaudés par la crise », soulignent les experts d’Argos et d’Epsilon Research.
Un marché orienté à la baisse
Les prix de cession payés par les fonds progressent à 7,3 fois l’Ebitda, soit une hausse de 4,3 % par rapport au 3ème trimestre 2013, notamment grâce à un accès au financement à des conditions très favorables. Les multiples payés par les acquéreurs industriels connaissent une forte hausse, à 7,6 fois l’Ebitda, soit une hausse de 25 % par rapport au 3ème trimestre et de 20 % sur l’ensemble de 2013 par rapport à l’année précédente. « L’amélioration de l’environnement économique de la zone euro laisse progressivement entrevoir de nouvelles perspectives pour les acquéreurs industriels, confortés par des réserves de trésorerie disponible importante », estiment les concepteurs de l’indice Argos Mid-Market.
Cette hausse des prix payés par les industriels est également liée à la hausse continue des marchés actions depuis 2 ans et à la part élevée des acquéreurs étrangers en 2013 (environ 40 % dont la moitié sont américains).
Soulignons toutefois que cette progression de l’indice Argos Mid-Market, donc des valorisations s’opère dans un contexte de repli du marché des fusions-acquisitions. En 2013, et par rapport à l’année précédente, celui-ci recule de 11 % en valeur et de 6 % en volume. Il s’agit de la plus faible année depuis 2003 en termes de transactions réalisées, « les inquiétudes macro-économiques liées à la zone euro, notamment en termes de dettes souveraines n’ont commencé à se dissiper qu’à partir du second semestre ».