Pas moins de 800 000 TPE se trouvent dans l’obligation d’ajourner leurs embauches car elles souffrent d’un manque de ressources financières du fait d’une activité insuffisante et du poids des charges fiscales et sociales.
« 44 % des TPE ont connu des difficultés de trésorerie en 2010. Parmi elles, 6 % seulement ont eu recours à la médiation du crédit et 5 % à Oséo. Un tiers s’est également tourné vers son expert-comptable pour la recherche de solutions. Mais heureusement, la majorité (57 %) des entreprises ayant connu des difficultés de trésorerie a réussi à les surmonter grâce aux lignes de crédit antérieurement autorisées. A ce titre, près de la moitié des TPE (49 %) a utilisé un crédit de trésorerie bancaire en 2010 : dans 8 cas sur 10, il s’agissait d’un découvert », précisent les experts de Fiducial.
Toutefois, il apparaît que la grande majorité des TPE (79 %) parviennent à conserver de bons rapports avec leur banquier. Selon l’étude, 85 % des TPE confrontées à des difficultés de trésorerie ont trouvé un banquier attentif et à leur écoute, même si dans la moitié des cas il ne proposait pas de solutions, tandis que 15 % (soit 7 % de toutes les TPE) déploraient une rupture du dialogue de la part de leur banque.
« La faible confiance des patrons de TPE dans le climat général des affaires en France (en baisse de 2 points, avec 71 % de pessimistes) plombe leur moral et leur optimisme dans leur propre activité. En embauchant, le patron d’une TPE prend deux risques qui peuvent lui faire tout perdre : ne pas avoir suffisamment d’activité pour en couvrir le coût et se tromper sur la personne recrutée. Or, les conséquences d’une erreur sont plus dramatiques pour une petite unité », estime Jean-Marc Jaumouillé, directeur des techniques professionnelles de Fiducial
