LES SCOP veulent sortir de l’ombre

16 mai 2005

Isabelle Marie

Les SCOP (société coopérative de production) se lancent un défi d’ouverture.
« Cela va nous obliger à sortir de l’ombre », a confié Patrick Lenancker, vice-président de la confédération générale des SCOP, lors de la présentation du plan de développement le 12 mai dernier. Depuis les années 90, la SCOP, société coopérative dont les salariés sont les actionnaires majoritaires connaît un développement réel. Pour l’heure, 1 600 sociétés coopératives rassemblant 35 553 salariés sont recensées en France. En 2008, l’objectif est d’atteindre 2 000 SCOP employant 40 000 personnes. Pour parvenir à ces résultats, 13 lignes d’actions présentées dans un livre blanc, ont été définies pour les 4 ans à venir. L’une d’elle est d’apparaître comme un acteur important dans la reprise d’entreprises.
« 5 à 10% des entreprises pourraient être reprises par les salariés à condition qu’elles aient un réel savoir-faire, soient saines financièrement et bien structurées », mentionne Patrice Lenancker. Dans certains cas, il manque au sein de la société un leader capable de diriger. Le livre blanc propose de former un vivier de dirigeants aptes à reprendre et de leur permettre dans un premier temps d’adopter un statut intermédiaire temporaire, en amont du statut coopératif.
Deuxième piste : créer un fonds d’amorçage avec des banques coopératives et des groupes mutualistes, dont le groupe Crédit Coopératif, pour racheter des entreprises qui seront reprises ultérieurement. « Pour mettre en place ce programme important, une année de travail est encore nécessaire , notre Patrice Lenancker qui ajoute : « La SCOP n’est pas la voiture balai des entreprises à l’agonie, c’est surtout un moyen pertinent de pérenniser une entreprise saine par le biais de ses salariés ».