Le taux de survie des entreprises qui ont fait l’objet d’une reprise est très sensiblement supérieur à celui des créations pures. Il s’agit de l’un des enseignements de l’enquête de l’INSEE, récemment publiée, qui s’est penchée sur le devenir des 208 000 sociétés reprises ou créées en 2002. Près de 80 % passent le cap des trois ans. «Le taux de pérennité des reprises excède de 10 points celui des créations pures. Parmi les différentes formes de reprises, la plus pérenne est le rachat par l’un des salariés de l’entreprise», précise l’INSEE. Dans ce dernier cas, le taux de survie atteint 80 %.
Quel que soit le statut du porteur de projet (chômeur, salarié, étudiant, indépendant, chef d’entreprise), les chiffres sont meilleurs dans le cadre d’une reprise que dans celui d’une création pure. A titre d’exemple, en 2005 le taux de survie d’une entreprise créée par un indépendant en 2002 est de 71% alors qu’il s’établit à 79 % dans le cadre d’une reprise. Il est à noter qu’une société reprise par l’un de ses salariés a plus de chance de survie à 3 ans qu’une structure reprise par un chef d’entreprise venu de l’extérieur.
Cette enquête livre un autre élément riche d’enseignement pour le futur repreneur : plus l’investissement consenti au démarrage est important, plus le taux de survie est élevé. Cette corrélation se vérifie quelle que soit la mise de départ. Ainsi pour un investissement de 8 000 à 16 000 euros, le taux de survie est de 71 % ; il s’élève à 83 % pour un investissement supérieur à 80 000 euros.