La désindustrialisation est un phénomène massif en France depuis une décennie. Les délocalisations n’en est pas la cause première, loin de là. Le principal facteur de désindustrialisation est la disparition pure et simple de PME du secteur industriel. Rappelons que 500 000 emplois ont été perdus dans ce secteur depuis 2000, soit 13 % des effectifs. Pour tenter d’inverser la tendance, le gouvernement vient de mettre en place un dispositif en faveur de la réindustrialisation. 200 millions d’euros ont été mis sur la table en faveur de ce dispositif.
Les reprises d’entreprise sont éligibles
Ce dernier vise à accompagner des projets à potentiel de développement de l’activité et de l’emploi. Il s’agit de projets d’une certaine ampleur puisqu’ils doivent représenter un investissement d’au moins 5 millions d’euros et surtout permettre la création d’un minimum de 25 emplois dans un délai maximum de trois ans.
Si la cible visée est principalement un développement de l’activité, une diversification ou une évolution de la production ou encore une modernisation du process industriel, les projets éligibles peuvent également être des reprises d’entreprise.
L’aide doit être indispensable à l’opération de reprise
Les projets seront sélectionnés selon un certains nombre de critères dont les perspectives économiques de l’activité concernée par le projet, la création de valeur ou encore l’impact du projet eu égard aux enjeux de revitalisation d’un territoire. Les bonnes pratiques associées au projet (comme l’effort en recherche-développement ou la politique de coopération interentreprises) et « l’incitativité » de l’aide (en l’occurrence si la reprise n’aurait pas pu être opérée sans l’apport de cette aide) seront également pris en compte. Les résultats d’un audit stratégique, industriel et financier seront déterminants quant à l’acceptation ou non du dossier.