Un récent rapport du Boston Consulting Group (BCG) sur le marché des fusions-acquisition est riche d’enseignements pour le repreneur personne physique même s’il n’est pas directement concerné par ce type d’opération. Ainsi, et en s’appuyant sur l’analyse de 408 076 transactions réalisées entre 1981 et 2008, il apparaît que les opérations conclues en période de croissance molle (moins de 3 % par an) ont deux fois plus de chance de produire des retours à long terme supérieurs à 50 %. Le rapport note qu’une croissance faible pèse bien entendu sur la valorisation des entreprises.
« Au-delà de cet effet prix bien réel, les ralentissements sont surtout propices à des opérations mieux ciblées », souligne Jérôme Hervé, directeur associé au bureau parisien du Boston Consulting Group. Il apparaît clairement que les entreprises peuvent tirer profit du ralentissement économique par des fusions-acquisitions mieux négociées. Ce qui est vrai pour le marché inter-entreprise l’est aussi pour les repreneurs individuels. Nombreux sont les spécialistes qui prévoient un fléchissement des valorisations dans les mois à venir, pour revenir à des niveaux plus raisonnables.
Selon le BCG, et toujours concernant le marché des fusions-acquisitions, « les meilleures cibles sont celles qui cumulent des finances solides et une rentabilité relativement faible. Elles ne doivent pas non plus être trop grosses : lorsque la valeur de la cible dépasse 50 % de celle de l’acquéreur, l’opération détruit deux fois plus de valeur ».