Les rapprochements d’entreprises n’impliquent pas une diminution de l’emploi

4 janvier 2008

Isabelle Marie

Une récente étude du Centre d’étude de l’emploi (CEE) montre que l’ensemble des différents types de rapprochement d’entreprises, dont les reprises d’une société par une autre, n’a pas d’incidence néfaste d’ampleur en terme d’emplois. Au plan national, entre 1997 et 2001 (le CEE ne dispose pas d’éléments chiffrés pour les années postérieures), les effectifs ont même progressé de 2 %, soit environ 10 000 salariés, un an après l’opération. Mais ils ont toutefois légèrement diminué au bout de trois années.
« On a par ailleurs observé un recours accru au travail intérimaire et une plus grande prudence dans la conclusion de contrats de moyen terme, signes du climat, d’incertitude qui s’installe alors dans les entreprises », notent les auteurs de ce travail. Ils expliquent que de nombreuses études ont montré que la réduction des effectifs n’est pas suivie des effets attendus « aussi bien en matière de performance économique et financière, de performance boursière que d’effets organisationnels ».
L’enquête porte sur un peu plus de 7 700 fusions-acquisitions. Elle ne prend pas en compte les opérations dont le transfert d’actif est inférieur à 1,2 million d’euros et les effectifs inférieurs à 20 salariés.