Les PME, les jeunes, et les patrons : l’histoire reste à écrire

14 juin 2006

Isabelle Marie

M’appuyant sur un sondage auprès de 350 étudiants dont les résultats sont parus dans le livre « La PME, l’entreprise de l’avenir » (1), j’ai initié un débat dans le cadre du salon Planète PME qui s’est tenu hier au Palais des congrès de Paris. Objectif : inciter les jeunes à se tourner vers les PME et les patrons à se rendre davantage à la rencontre des jeunes.

A l’issue des échanges vifs et constructifs : je retiens la peur des jeunes face au chômage, leur réalisme quant à une nécessaire mobilité, la difficulté ressentie pour se différencier sur le marché du travail avec des cursus de plus en plus proches les uns des autres, le conformisme et la recherche sécuritaire qui les portent davantage vers les grandes structures.

Entrepreneurs et Formateurs pensent quant à eux que les clés de la réussite se situent à plusieurs niveaux : d’abord dans la professionnalisation des études (grâce aux stages, à l’alternance, à l’apprentissage), puis par la mise en confiance des jeunes, qui facilite leur intégration, leur capacité à prendre des initiatives, à faire face aux demandes de l’employeur et à exprimer la créativité qu’on attend de leur part. Cela prend du temps mais c’est absolument indispensable, et cet effort doit être partagé.

Les comportements ne sont malheureusement pas encore au diapason de ces bonnes intentions. Il va falloir ramer très fort pour que nos étudiants perçoivent (enfin) que les nouveaux emplois sont d’abord dans les PME, que l’ascenseur social et la responsabilisation y fonctionnent mieux qu’ailleurs. Aux entrepreneurs également d’attirer les talents, de leur faire confiance et de les récompenser. Et à la société toute entière de cultiver les bienfaits de l’entrepreneuriat.

(1) « La PME, l’entreprise de l’avenir », Gilles Lecointre, Gualino éditeur, 24€.