Chers candidats à la reprise, pensez aux PFIL ! Les résultats d’une enquête initiée par France Initiative Réseau, premier réseau associatif pour le financement de la création et reprise d’entreprises sont là pour nous le rappeler. Si les créateurs en sont les plus grands bénéficiaires, de plus en plus de repreneurs profitent de leur savoir-faire. Les 235 PFIL, réparties sur tout le territoire, n’ont pas pour unique mission de distribuer des prêts d’honneur, d’un montant moyen de 7 000 €. La grande majorité propose en outre à chaque porteur de projet de bénéficier des services d’un parrain, choisi parmi leurs adhérents, pour une durée de quelques mois à quelques années. Et puis, rappelons-le, l’apport financier de ces structures permet, bien souvent, de convaincre les banquiers. Ainsi, depuis 1999, les PFIL sont intervenues dans le financement de 9 000 reprises.
Justement que nous apprend l’enquête FIR-BVA ? Tout d’abord, et ce n’est pas une surprise, la reprise mobilise davantage de fonds que la création : 60 % des projets reposent sur des financements supérieurs à 40 000 € contre 30 % en création. Ensuite, les effectifs sont plus élevés : 75 % des entreprises reprises ont au moins deux salariés et 20 % ont au moins cinq salariés (alors qu’elles ne sont que 6 % en création). Autres données : quatre reprises sur cinq concernent des fonds de commerce et 80 % des repreneurs financés par une PFIL ont racheté leur entreprise à un tiers (contre 16 % à leur ancien employeur et 4 % à leur entourage familial).
L’étude mentionne également que les banques, étant donné l’importance des moyens financiers nécessaires à la reprise, orientent plus souvent les porteurs de projet vers les PFIL en vue de renforcer leurs fonds propres et de compléter l’évaluation financière.
Enfin, l’enquête précise que 30 % des porteurs de projet sont des femmes (contre 22 % en 1999). Elles privilégient davantage que les hommes la reprise d’entreprise (elles représentent 37 % de l’ensemble hommes/femmes) sur la création (27 % du total). Ce résultat s’explique en partie par leur forte présence dans le secteur du commerce, sur représenté en reprise. Dommage qu’elles ne soient pas davantage tentées par le rachat d’entreprise. Mais les initiatives à venir devraient inverser la tendance. (voir la rubrique « Actu » : Ils ont dit…)
Espérons-le !