La vingtième édition du baromètre de conjoncture des TPE (3e trimestre 2005 ) établi par Fiducial/Ifop donne un premier écho assez critique des premiers mois du nouveau gouvernement. 68 % des patrons de 0 à 19 salariés considèrent que la situation économique de la France s’est dégradée au cours du dernier trimestre. Leur optimisme dans leur activité perd encore un point pour s’établir à 50 %.
Plus grave, ces dirigeants enregistrent une perte de leur pouvoir d’achat. L’indicateur de situation financière enregistre à –16, son plus mauvais score après celui de la période de guerre en Irak. La hausse du prix du pétrole n’y est pas étrangère, 57 % des patrons TPE considérant qu’elle aurait eu une incidence négative pour leur entreprise. En outre, ils critiquent le modèle social français et jugent efficace la politique de rupture revendiquée par Nicolas Sarkozy.
Malgré ses réformes qualifiées d’utiles (54 %), Dominique de Villepin ne réussit pas à redonner confiance aux entrepreneurs (31 %). La politique économique du Premier Ministre est jugée majoritairement inadaptée à la gravité de la situation (72 %, soit + 4 % en trois mois). Quant au déficit de la France et à la dette publique estimée à 17 800 € par Français, ils inquiètent 95 % des dirigeants de TPE. Toutefois, les patrons interrogés saluent, respectivement à 67 % et 64 %, les aménagements de l’impôt sur le revenu (diminution du nombre de tranches et limitation des réductions d’impôts) et le plafonnement des impôts à 60 % des revenus du ménage.
Baromètre Fiducial : L’enquête a été réalisée par téléphone auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés du 17 au 28 octobre 2005.